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Que sert à l'homme de gagner l'univers s'il perd son âme

28 avril 2017 5 28 /04 /avril /2017 08:06

La prière est la clef des trésors du ciel…                              

Le besoin de prier naît avec nous et toujours il demeure en nous comme un merveilleux soutien au milieu des tristesses de notre vie. Celui qui connaît Dieu avec sa puissance suprême et sa bonté infinie et qui comprend sa faiblesse et son néant, ne peut s'empêcher à certains moments, surtout quand il est brisé par la tristesse, meurtri par la douleur ou menacé par le danger, de pousser un cri d'appel à la Toute-Puissance qui, seule, peut le secourir, et ce cri, c'est la prière. Ce cri de l'âme est un aveu de notre faiblesse et en même temps c'est une marque de notre confiance en notre Père céleste. Ce qui a fait dire justement que la prière " est l'aveu d'une indigence qui espère. "

Et Dieu, a toujours voulu que nous recourrions à sa libéralité. Il veut ne rien nous refuser mais à la condition que nous lui de­mandions tout. "Demandez et vous recevrez." (jean XVI) Demander pour recevoir, voilà la loi et, parmi les commandements que Dieu nous a donnés, il n'y en a pas de plus précis.

Cette loi de la prière date de l'origine du monde. Ouvrons l'Ancien Testament et nous verrons que le Saint Esprit s'y atta­che d'une manière toute particulière à nous faire comprendre que la prière est notre lumière dans le doute, notre force dans la fai­blesse, notre consolation dans la peine, notre soutien dans le péril et les maux de la vie, l'unique moyen de rendre à Dieu la gloire, les hommages et les actions de grâces qui lui sont dues à cause de ses infinies perfections et des bienfaits sans nombre qu'il ne cesse de répandre sur nous.

Les Livres Saints sont remplis des supplications des patriar­ches et des prophètes ; et les prières ferventes d'Abraham, de Moïse, de David et de tant d'autres saints personnages de l'An­cienne Loi sont un témoignage de la grande et antique loi de la prière.

David comprenait si bien la nécessité de la prière qu'il priait en tout temps, tantôt pour appeler Dieu à son secours contre les pièges de ses ennemis, tantôt pour le remercier des grâces qu'il lui accordait ou pour bénir son saint nom : "0 mon âme, s'écrie-t-il à chaque instant, bénis le Seigneur. "

C'est la prière qui fut la force de Moïse, la ressource de sa foi, le secret de son courage, l'unique défense que ce grand législa­teur présentait humblement à Dieu pour fléchir sa colère et ob­tenir le pardon de son peuple.

C'est la prière qui sauva Ninive de la haine que Jonas lui avait annoncée ; c'est elle qui délivra Béthulie des soldats d'Holo-pherne, Jérusalem des menaces de Sennachérib ; c'est elle qui donnait à Josué ses victoires, à Gédéon son indomptable éner­gie, à David son audace contre ce géant philistin qui insultait le peuple de Dieu et que le jeune pâtre terrassa de sa fronde.

Pendant la captivité de Babylone, c'est elle qui sauva Daniel de la fureur des lions, qui préserva les trois jeunes hébreux dans la fournaise ardente, qui justifia Suzanne accusée de crimes par des juges prévaricateurs etc…, toutes ces choses ne s'accompli­rent que par le secours de la prière.

Si de l'Ancien Testament nous passons au Nouveau, nous y trouverons des témoignages, encore plus expressifs et plus frap­pants, de la nécessité de la prière. Cette nécessité, Jésus nous l'insinue presqu'à chaque page de l'Évangile. En parcourant les villes et les bourgades de la Judée, il ne se lasse pas de redire à ses nombreux disciples et aux foules nombreuses qui venaient l'entendre. "Il faut toujours prier. " " C'est moi qui vous le dis, demandez et vous recevrez. " (Luc XI) " Si vous demandez quelque faveur à mon Père en mon nom, vous serez exaucé. "

Qu'il est consolant pour nous d'apprendre, au sein de notre indigence et de notre néant, que nous n'avons qu'à nous adresser à Dieu pour obtenir tout ce que nous demanderons. Et ce qui doit être le comble de notre bonheur, c'est que Dieu s'engage à se rendre à tous nos désirs justes et raisonnables sans exception ; " Demandez-moi ce que vous voudrez et je vous le donnerai." (marc VI)

De nous-mêmes, nous ne sommes que poussière, faiblesse et néant ; cependant nous avons des ennemis nombreux et puis­sants qui ne travaillent qu'à nous perdre. Si nous sommes livrés à nous-mêmes nous serons infailliblement perdus, notre perte est assurée ; nous n'avons d'autres ressources que de nous attirer la protection du ciel et cette protection, nous ne pouvons l'obte­nir que par la prière. C'est ce que le Divin Maître s'est attaché à nous faire comprendre au jardin des oliviers quand il dit à ses Apôtres : " Veillez et priez, afin que vous ne succombiez pas à la tentation ; "c'est-à-dire, vous êtes faibles et l'ennemi est fort ; la prière vous est nécessaire afin de ne pas tomber entre ses mains.

Jésus savait quelle tâche gigantesque serait celle des Apôtres et, après les avoir quittés pour monter au ciel, il ne sera plus là pour les soutenir. Aussi au soir du Jeudi Saint, après l'institu­tion de la Sainte Eucharistie, il leur dit le moyen infaillible qu'il allait leur laisser pour obtenir la grâce, l'arme toute puis-saute avec laquelle ils vaincraient leurs ennemis ; et ce moyen, cette arme, c'est la prière : " En vérité, je vous le dis, tout ce que vous demanderez à mon Père en mon nom, il vous le donnera. "

Et Jésus ne n'est pas contenté de prêcher par ses paroles la nécessité de la prière, il le fit encore par ses admirables exemples. En présence du tombeau de Lazare, avant d'opérer sa résur­rection, Jésus-Christ lève les yeux en haut et fait monter vers le ciel le précieux encens de sa prière qui est favorablement accueil­lie de la part de son Père. " (jean XI)

Souvent fuyant les bruits du monde, il allait demander un abri au désert et à la solitude et là, dans un divin ravissement, que lui procurait son zèle incommensurable pour le salut des âmes, il prolongeait sa prière, parfois même il passait sa nuit en prière.

Les Apôtres, ces hommes à la foi naissante, étaient dans l'ad­miration d'entendre Jésus leur parler si souvent de la prière et surtout de le voir prier avec une si religieuse assuidité.

Une vie passée tout entière dans la prière ne pouvait se ter­miner que par la prière. Aussi attaché à la croix, élevé entre le ciel et la terre, sur le point de rendre le dernier soupir, Jésus-Christ n'ouvre la bouche que pour prier. Il prie d'abord pour les bour­reaux qui l'ont maltraité ; il demande à son Père de leur pardon­ner, il cherche à les excuser : " Père, pardonnez leurs car ils ne savent ce qu’ils font." (Luc, xxIII) Et sa dernière parole est adressée à son Père ; entre ses mains il remet sa belle âme.

Les Apôtres comprirent les enseignements de leur Divin Maî­tre et, au soir de l'Ascension, nous les voyons réunis dans le Cénacle avec la Très Sainte Vierge Marie, s'adonnant avec calme à la prière. (Act. 1, IV)

Les Apôtres comprirent cet enseignement. Aussi n'y a-t-il rien qu'ils recommandent avec plus de sollicitude que la prière, ni sur quoi ils reviennent et insistent plus souvent : "Soyez prudents et persévérez dans la prière, dit saint Pierre. Et saint Paul de dire : " Priez sans relâche, rendez grâces à Dieu en tou­tes choses ; car telle est la volonté de Dieu en Jésus-Christ par rapport à vous tous. " (1 tim. v)

Ce n'est pas seulement par leurs discours que les Apôtres exhor­taient les fidèles à la prière, mais ils les entraînaient encore par leurs touchants exemples ; car ils partageaient leurs temps entre la prière et les saintes fonctions de leur ministère. Et pour pou­voir s'appliquer eux-mêmes entièrement à la prière et à la prédica­tion de l'Evangile, ils élurent sept diacres pour les charger du soin des aumônes.

Les Apôtres, disait saint François de Sales, joignaient tou­jours la prière à la prédication. "Et de fait, s'ils convertirent le monde, ce n'est pas par la force des armes, ni par la puissance,. de l'or, ni par le prestige du savoir et de l'éloquence, c'est par quelque chose de bien plus merveilleux que tout cela, c'est par la prière, la souffrance et la prédication de l'Evangile. "

A l'exemple de Jésus-Christ et des Apôtres, l'Église a toujours cherché à faire comprendre à ses enfants que la prière est la clef des trésors du ciel.

Elle prie pour l'enfant afin que Dieu l'appelle dans sa miséri­corde aux enseignements de la foi et ouvre devant ses pas la voie de la piété et, plein des suaves parfums des préceptes de la loi sainte, il fasse la joie de l'Eglise et croisse de jour en jour en grâces et en vertu.

Elle prie pour le malade afin de lui obtenir la santé du corps, si telle est la volonté de Dieu, ou de le préparer au grand voyage de l'éternité, si Dieu juge à propos de l'appeler à Lui.

Elle prie sur la tombe comme sur le berceau. Revêtue des or­nements de deuil, elle prononce d'une voix plaintive, autour du cercueil, ces douloureuses lamentations : "N'entrez pas, Seigneur, en jugement avec votre serviteur, car personne ne saurait être purifié sans que vous lui accordiez la rémission des péchés ; ne l'accablez pas de votre sentence redoutable, mais secourez-le par votre sainte grâce afin qu'il évite la rigueur de vos jugements.

Extrait de : La Prière - Olivier Elzéar Mathieu. Archevêque de Régina   (1925)

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