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Que sert à l'homme de gagner l'univers s'il perd son âme

21 décembre 2013 6 21 /12 /décembre /2013 01:11

 

             

Par ces paroles : Que votre règne arrive, nous ne deman­dons pas que Dieu possède un pouvoir souverain sur toutes les créatures ; cette souveraineté lui appartient souverainement et essentiellement ; nul ne peut se soustraire à son empire.

 

Mais il y a un autre règne, un règne de grâce au­quel nous devons coopérer et que Dieu fait dépendre de notre consentement ; un règne tout spirituel, où l'âme, prévenue et aidée par la grâce, obéit volontairement et li­brement à toutes les inspirations de Dieu, se conforme en toutes choses et sans réserve à son bon plaisir, exécute avec une pleine fidélité tous ses ordres et n'a point d'autre règle de conduite que sa loi et ses divins commandements;un règne où le cœur se donne lui-même à Dieu, afin qu'il le possède tout entier, afin qu'il le gouverne se­lon son gré, pour qu'il le dégage de toute affection terres­tre, de toute attache humaine. Voilà le règne que nous désirons que Dieu établisse en nous dès le présent.

 

Il y a un règne de gloire où Dieu a préparé à ses élus une couronne immortelle, où il se donne à eux pour qu'ils le possèdent à jamais, où il répand sur eux tous ses trésors et ses richesses, où il les enivre de l'abondance des biens de sa maison et d'un torrent de délices, où il les fait régner avec lui dans tous les siècles des siècles. Voilà le règne que nous désirons voir arriver.

 

Ce que nous demandons, c'est donc que Dieu règne dès à présent dans nos cœurs par la grâce et qu'il nous fasse ré­gner un jour avec lui dans sa gloire. En faisant cette demande, nous devons désirer sincèrement que le règne du péché, que le règne des passions soit détruit en nous et que notre esprit, notre cœur et notre corps soient soumis à Dieu, qu'il en soit le maître et l'unique souverain.

 

Si nous sommes dominés par des mauvaises habitudes et assujettis à des vices, il faut que nous gémissions de cette malheureuse servitude, que nous souhaitions de briser nos chaînes et de rentrer dans la liberté des enfants de Dieu ; il faut ensuite que nous élevions nos pensées et nos désirs au-dessus de la terre, qui n'est pour nous qu'un lieu d'exil; que nous soupirions après notre patrie, où plongés dans les délices éternelles, nous régnerons avec Jésus-Christ. Ce doit être là l'objet de nos désirs et de nos espérances, la consolation de nos travaux et de nos peines.

 

La vie de l'homme, si courte dans sa durée, est remplie de beaucoup de misères. Comment pouvons-nous- être at­tachés à cette vie misérable, nous qui sommes destinés à une vie éternelle ?

 

Comment pouvons-nous appréhender la séparation de ce corps mortel et corruptible qui nous em­pêche de voir Dieu, de nous réunir à la société des esprits bienheureux ?

 

Que peut-il nous arriver de plus avantageux que de sortir de cette prison, que de quitter ce monde vi­sible, où nous sommes exposés à tant de dangers, où tout est piège pour nous, où nous courrons risque de périr à chaque instant ?

 

Un bon chrétien a sans cesse devant les yeux la récompense qu'il attend ; il se regarde sur la terre comme un voyageur ; il est déjà citoyen du ciel par la vi­vacité de sa foi et de son espérance ; assis sur les rivages des fleuves de Babylone, il pleure amèrement au souvenir de la Jérusalem céleste, qui est sa véritable patrie ; il lève souvent les yeux vers la montagne sainte, où est le séjour de la paix, où son héritage l'attend, où Jésus-Christ doit le couronner et le rendre éternellement heureux.

 

histoire : Peu importe la perte de mes biens, disait un martyr de la foi : le ciel me reste, c'est là le véritable héritage de mon Père, personne ne pourra me le ravir; dans un moment je vais en prendre possession.

 

Extrait du : NOUVEAU TRAITÉ DES  DEVOIRS DU CHRÉTIEN ENVERS DIEU.  (Édition 1860)

 

elogofioupiou.over-blog.com

 

 

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