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Que sert à l'homme de gagner l'univers s'il perd son âme

28 novembre 2013 4 28 /11 /novembre /2013 01:48

Les preuves de la religion mises à la portée des enfants… (20)

On  donne quelques règles pour ne pas se laisser tromper par les protestants, et on résout quelques-unes des difficultés qu'ils ont l'habitude de présenter.

 

Que disent les protestants pour ca­cher leur apostasie ? Ils disent que l'Église romaine s'est corrompue, est tombée dans l’erreur, et que partant il était nécessaire de la corriger et de la réformer; tellement qu'ils s'appellent eux-mêmes réformés, et leurs églises, églises réformées.

 

Dans de sem­blables disputes les hérétiques affectent d'habitude beaucoup de zèle pour la vérité et la vertu ; c'est pour cela qu'il faut être circonspect, et ne pas se laisser éblouir par des paroles qui ne signifient rien, par des raisonnements qui ne prouvent rien.

 

Il est nécessaire aussi de tenir pour sus­pects beaucoup de récits dans lesquels ils exagèrent les abus et les vices, parce que l'esprit de secte et la haine profonde qu'ils nourrissent contre l'Église catholique ro­maine, les entraînent souvent jusqu'à la ca­lomnie, soit en inventant ce qui n'a jamais existé, soit en grossissant et en envenimant ce qui est vrai.

 

Le fidèle catholique, surtout s'il n'est pas suffisamment versé dans la connaissance de l'histoire, ne doit pas entrer dans les ques­tions où il s'agit de savoir s'il y a eu ou non plus ou moins de corruption en tel ou tel temps, en tel ou tel lieu, si tel ou tel ec­clésiastique ou évêque a rempli ses devoirs ou non.

 

Le moyen le plus court et le plus ju­dicieux de répondre à de pareilles difficultés est renfermé dans le dialogue suivant :

 

Le protestant dira : en tel siècle il y a eu tel et tel abus ; même à Rome on remarquait tel ou tel excès ; les ecclésiastiques n'accom­plissaient pas leurs devoirs, s'abandonnaient au vice.

 

Le catholique. Je n'examinerai pas ce qu'il y a de vrai ou de faux dans ce que vous dites; mais je veux bien supposer que tout cela soit ainsi. Jésus-Christ n'a point dit qu'il fondait une Église, dans laquelle tous les papes seraient bons, dans laquelle tous les évêques et tous les ecclésiastiques rem­pliraient toujours leurs devoirs; ce qu'il a dit c'est qu'il ne permettrait pas que cette Église tombât dans l’erreur, et qu'il serait avec elle jusqu'à la consommation des siè­cles. Qu'ont de commun les vices soit des ecclésiastiques, soit des évêques, soit des papes, avec la doctrine qu'ils enseignent? Ils sont chargés de me l'enseigner, je vois en eux des envoyés de Jésus-Christ; s'ils sont vicieux, je m'en affligerai, j'en aurai pitié, cependant cela ne m'autorise pas à me séparer de leur doctrine. Jésus-Christ m'a dit d'écouter ses ministres, et il ne m'a pas dit que je devais les suivre s'ils étaient mauvais.

 

Le protestant. Comment est-il possible que Jésus-Christ pour nous enseigner la vérité, ait  voulu se servir de ministres per­vers? Qu'a de commun la sainteté avec le vice, la lumière avec les ténèbres ?

 

Le catholique. Voyez comment chacun con­sidère les choses à sa façon. Je suis si loin de m'étonner de ce qui vous paraît étrange, que je trouverais très irrégulier au contraire que Jésus-Christ n'eût voulu se servir que de ministres vertueux seulement. Car ou bien il eût fallu en pareil cas qu'il opérât conti­nuellement un grand miracle, en ne permet­tant qu'en aucun temps et en aucune partie du monde aucun ministre de l'Église com­mît un seul péché, ou bien il eût été néces­saire qu'il nous donnât une marque certaine pour reconnaître parmi ses ministres ceux qui seraient pécheurs, afin de savoir que nous ne devions pas les écouter. Or vous savez, et tout le monde sait, qu'il y a beau­coup de péchés qui peuvent se commettre sans que personne d'autre le sache que celui qui les commet : en pareil cas quel remède aurions-nous?

 

 Dieu devrait nous envoyer continuellement des anges pour nous révéler de ne point écouter tel ecclésiastique, tel évêque, parce qu'il aurait commis à telle heure tel ou tel péché. Ne voyez-vous pas en quelle confusion nous nous trouverions tout de suite, si nous suivions une semblable doctrine ?

 

Ne voyez-vous pas combien il est peu fondé de dire que l'Église romaine a erré, et que nous ne devons point l’écouter, en appuyant cette assertion sur les vices des ecclésiastiques, des évêques, et même des papes ; et cela même en supposant que ces vices ont été aussi nombreux et aussi graves que vous le dites, et même qu'ils l'ont été beaucoup plus?

 

A suivre…

 

 

Extrait de : Les preuves de la religion mises à la portée des enfants.  Dr Jacques Balmès. (1869)

 

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