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Que sert à l'homme de gagner l'univers s'il perd son âme

24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 03:02

 

Permettez-moi,   ô   Jésus,   mon   père   et  mon   maître, de vous ouvrir tout mon coeur pour vous montrer à nu toutes ses plaies, et verser dans votre sein, mes gémissements  et mes prières.

 

N'êtes-vous pas le médecin de ceux qui souffrent, la voie de ceux qui commencent, la force des faibles, le docteur des ignorants, le consolateur de ceux qui versent des lar­mes, le soutien de ceux qui combattent ?

 

Écoutez-moi, mon Dieu ! Comme David je viens vous avouer mes méfaits. J'ai beaucoup péché dans les jours que vous m'avez donnés, et beaucoup de mes offenses, faiblement pleurées autrefois, se sont déjà perdus dans mon oubli sans que je songe à les pleurer encore ; et beaucoup de celles que je commets tous les jours ne sont suivis d'aucuns gémissements.

 

Mon Dieu, que d'affreuses ténèbres en moi, et à l'égard des péchés de ma jeunesse, et à l'égard de ma pénitence, et jus­que dans le calme apparent de mon âme !

 

Mon Dieu, souvent aussi le courage me manque sur la route. Il n'y a en moi, malgré toutes vos grâces, que des velléités, des inconstances, des lâchetés et de tristes misères. J'avance bien dans la vie, mais je n'avance pas dans votre amour. Vous usez envers moi d'une patience continuelle, et moi j'abuse tous les jours de vos longanimités, et tous les jours j'accrois mes fautes sans les pleurer.

 

Oh ! Quand deviendrai-je meilleure, ô mon Dieu ? Quand ré­formerai-je entièrement ma vie ? Quand mon âme sera-t-elle parfaitement guérie ? Quand serai-je victorieuse de tous mes penchants mauvais ? Seigneur, pourrai-je ressusciter enfin à une vie nouvelle ?

 

Mon Dieu, qui ne voulez pas que je me perde, donnez-moi donc l'appui de votre grâce spéciale et favorisez-moi du regard de votre miséricorde !

 

Donnez-moi, mon Dieu, l'esprit de ferveur, car je sens que ma prière languit et s'ar­rête sans pouvoir retrouver le chemin du ciel. Oh ! Donnez-moi souvent ces larmes qui fécondent la terre aride et lui font porter des fruits de bénédiction !

Que les jours de cet exil sont donc mauvais ! Oh ! Quand passerai-je enfin des ténèbres à la lumière, de la mort à la vie et du danger de vous perdre à la certitude de vous possé­der toujours ?

 

Oui, je veux tout vous dire, ô mon Dieu ! Pourquoi, lors­que je vous sens en moi si vivant, me retrouve-je bien­tôt après dans la solitude sans que je puisse même soup­çonner votre départ ?

 

Pourquoi agissez-vous ainsi, ô mon Dieu, envers une servante si faible, si dénuée de vaillance, et qui n'a encore que des offenses à placer à vos pieds ?

 

Quand donc, ô mon Dieu, dirai-je un éternel adieu à toutes les créatures ! Quand me détacherai-je parfaitement de toutes les frivolités d'ici-bas! Quand mon âme sera-t-elle dans un dépouillement parfait, et décidément uni à vous seule !

 

Oh ! Lorsque vous la visitez, cette âme, ô mon Dieu, comme alors elle est ravie des biens que vous lui donnez ! Mais souvent, vous vous retirez et alors je gémis comme accablée sous le poids de mon infortune ! Que de maux viennent m'attrister, me distraire de votre souvenir et me priver de vos douces caresses ! Si je vous aimais davantage, mon Dieu, si mon pauvre cœur n'avait pas toujours à rompre quelques liens qui l'attachent aux créatures, oh ! Alors, je jouirais constamment de votre amour, je ne ver­rais, je n'aimerais, je n'ambitionnerais que vous seul.

 

Ce ne serait plus moi qui vivrais, ce serait vous, ô mon Dieu ! Vous dans la demeure de Bethléem, vous sur la route du Calvaire, vous sur la croix, comme dans les joies du Thabor.

 

Eh ! Qui t'empêche donc, ô mon âme, de tout abandonner pour Jésus et de l'aimer enfin uniquement et lui seul ?

 

Mon Dieu, que cela soit ! Mon âme le désire si vivement !  Elle vous le demande si instamment! Ayez donc pitié de ses faiblesses, pardonnez-lui ses lâchetés et unissez-la si étroitement à vous qu'elle ne puisse plus jamais vous quitter !

 

FÊTE DU JOUR: le 23 avril

Saint Georges, martyr.

 

dans sa jeunesse, Georges embrassa la carrière militaire et gagna la faveur de Dioclétien qui le nomma tribun.

 

Toutefois, lorsque l'Empereur eut commencé sa persécu­tion contre les chrétiens, Georges lui reprocha ouvertement et sévèrement sa cruauté et se démit de son grade.

 

Ce fut pour lui le commencement de longs tourments qui ne ces­sèrent que par sa mort sous la hache du bourreau qui le décapita. Il y avait dans la fière allégresse de Georges au mi­lieu des supplices quelque chose de si noble et de si communicatif, que tous les chrétiens considérèrent le triomphe du jeune soldat comme le triomphe du courage chrétien dont la gloire rejaillissait sur chacun d'eux.

 

Plus tard, saint Georges devint comme le type du chrétien victorieux dans les combats contre le démon ; on le représenta terrassant le dragon infernal ; son martyre fut le thème favori des chants guerriers et des légendes des camps, et tant de renommée forma autour de lui « une ombre si glorieuse » qu'on peut à peine maintenant retracer sa véritable physionomie. Saint Georges reçut un culte d'honneur en dehors même de la chrétienté. Les Sarrasins, dans leurs invasions sur les terres chrétiennes, s'étaient engagés à respecter l'image de celui qu'ils nommaient le blanc chevalier.

 

Extrait de : LECTURES MÉDITÉES (1933)

 

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