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Que sert à l'homme de gagner l'univers s'il perd son âme

10 mai 2018 4 10 /05 /mai /2018 02:03

L'Ascension de Notre Seigneur J.-Christ…

C’est aujourd’hui que nous fêtons cette belle fête. Prions pour S.S. Paul VI

Pendant les quarante jours qui suivirent Sa Résurrection, le divin Sauveur prépara Ses Apôtres à supporter la perte de Sa présence, en leur montrant ce que leur apporterait le Consolateur qui devait venir.

Pendant quarante jours Il leur apparaissait et leur parlait  du Royaume de Dieu. (Actes 1,3.)

Ce n'était pas une période de distribution de dons, c'était celle où II donnait des lois et préparait la structure de Son Corps Mystique, l'Église. Moïse avait jeûné pendant des jours avant de recevoir la Loi; Élie avait jeûné pendant quarante jours avant de rétablir la Loi ; et voici que pendant quarante jours le Sauveur Ressuscité posait les piliers de Son Église en même temps qu'il donnait la nouvelle Loi de l'Évangile. Mais les quarante jours touchaient à leur fin et les Apôtres devaient attendre jusqu’au cinquantième, le jour de jubilé.

Le Christ conduisit les Apôtres jusqu'à Béthanie où devait avoir lieu la scène du dernier adieu. Ce n'est pas en Galilée, mais à Jérusalem, où II avait souffert, que se passerait le retour vers Son Père céleste. Son sacrifice étant achevé, alors qu'il était sur le point de remonter vers Son trône du Ciel, Il éleva Ses mains portant les traces des clous. Ce geste serait avec un autre un des derniers souvenirs que garde­raient les Apôtres. Les mains furent élevées d'abord vers le ciel, puis abaissées vers la terre comme pour attirer les béné­dictions célestes sur les hommes. Des mains transpercées sont plus aptes à distribuer les bénédictions. D'après le Lévitique, la lecture de la promesse prophétique du Messie, devait être suivie de la bénédiction du Grand Prêtre; ainsi, après avoir montré que toutes les prophéties étaient accomplies en Lui, le Christ S'apprêtait à entrer dans le sanctuaire céleste. Les mains qui tenaient le sceptre de l'autorité dans le ciel et sur la terre donnaient maintenant la dernière bénédiction:

Et tandis qu'il les bénissait, II se sépara d'eux et fut enlevé au ciel...  Luc 24, 51.

Et II est assis à la droite de Dieu. Marc 16, 19.

Et eux, L'ayant adoré, retournèrent à Jérusalem avec grande joie, et ils étaient continuellement dans le Temple, louant et bénissant Dieu. Luc 24, 52-53

Si le Christ était resté sur la terre, la vue aurait pris la place de la foi. Au ciel, il n'y aura plus de foi puisque les disciples du Christ Le verront, il n'y aura plus d'espérance, puisqu'ils Le posséderont ; mais il y aura la charité, car la charité doit durer éternellement! Le départ du Sauveur asso­ciait ensemble la Croix et la Couronne qui avaient réglé jus­qu'aux moindres détails de Sa vie. L'Ascension eut lieu sur le mont des Oliviers, au pied duquel se trouvait Béthanie. Jésus conduisit Ses Apôtres par Béthanie, ce qui veut dire qu'ils passèrent par Gethsémani et par l'endroit même où II avait pleuré sur Jérusalem! Ce n'est point du haut d'un trône, mais du haut d'une montagne surplombant le jardin aux oli­viers tordus rougis de Son Sang, qu'il manifesta pour la dernière fois Sa puissance divine! Son Cœur n'avait pas été aigri par Sa Croix, car l'Ascension était la conséquence du Crucifiement. Comme II l'avait dit, il convenait qu'il souf­frît pour entrer dans Sa gloire.

Lors de l'Ascension le Sauveur n'abandonna pas le vête­ment de chair dont II avait été revêtu. Sa nature humaine devait être en effet le modèle de la gloire future de toutes les autres natures humaines qui Lui seraient incorporées en prenant part à Sa propre vie. Profonde et intrinsèque était la relation entre Son Incarnation et Son Ascension. L'Incar­nation ou le fait d'avoir assumé une nature humaine donnait au Fils de Dieu la possibilité de souffrir et de racheter. L'Ascension élevait à la gloire cette même nature humaine qui avait été abaissée dans la mort.

Un Couronnement sur la terre, au lieu d'une Ascension dans le ciel, aurait enfermé les hommes dans des idées ter­restres sur le Messie, tandis que l'Ascension ferait s'élever au-dessus de la terre les esprits et les cœurs. Quant à Lui-même, il convenait que la nature humaine qui Lui avait servi d'instrument pour enseigner, légiférer et sanctifier ait part à la gloire comme elle avait eu part à la honte. Il était difficile de croire que Celui qui était l'Homme des Douleurs, ayant connu l'affliction, était le Fils bien-aimé en qui le Père mettait Ses complaisances. Il était difficile de croire que Celui qui n'était pas descendu d'une Croix pourrait monter au ciel, ou que la gloire qui avait émané de Lui momenta­nément sur la montagne de la Transfiguration était une pro­priété permanente. L'Ascension chassait tous ces doutes en introduisant Sa nature humaine en communion intime et éternelle avec Dieu.

La nature humaine assumée par le Verbe avait été ridicu­lisée en tant que Prophète lorsqu'on avait enveloppé Son visage d'un voile et qu'on Lui avait demandé, après L'avoir frappé, qui était l'auteur du coup. Il avait été ridiculisé en tant que Roi lorsqu'on L'avait revêtu d'un oripeau de couleur royale et Lui avait donné un roseau en guise de sceptre. Finalement, II avait été ridiculisé en tant que Prêtre lors­qu'on L'avait défié de descendre de la Croix sur laquelle II S'offrait Lui-même en Victime. Dans l'Ascension, Sa triple mission de Docteur, de Roi et de Prêtre était hautement pro­clamée. Mais la proclamation serait parachevée lorsqu'il vien­drait pour juger les hommes dans cette nature humaine qu'il avait empruntée aux hommes. Aucun de ceux qui seraient jugés ne pourrait se plaindre, en prétendant que Dieu ne connaît pas les épreuves auxquelles les humains sont soumis. Son aspect même de Fils de l'Homme prouverait qu'il avait combattu les mêmes combats que les hommes et subi les mêmes tentations que ceux qui comparaissaient à Son tribu­nal. Son jugement trouverait tout de suite un écho dans leurs cœurs.

Une autre raison de Son Ascension, c'est que le Christ pourrait plaider auprès de Son Père avec une nature humaine commune à tous les hommes. Il pourrait dorénavant montrer les stigmates de Sa gloire, non seulement comme trophées de victoire, mais aussi comme emblèmes d'intercession. La nuit où II se retira dans le jardin, II pria comme s'il était déjà à la droite de Son Père, dans Sa demeure céleste; II pro­nonça une prière qui était moins celle de quelqu'un qui allait mourir que celle d'un Rédempteur qui s'élève.

« Afin que l'amour dont Vous M'avez aimé soit en eux, et que Moi aussi Je sois en eux. » Jean 17, 26.

Dans le ciel, le Sauveur glorifié ne sera pas seulement un Avocat des hommes auprès du Père, II enverra le Saint-Esprit qui sera aussi, avec Lui, l'Avocat de l'humanité. Le Christ, siégeant à la droite du Père, représentera l'humanité auprès du trône de Dieu ; le Saint-Esprit, habitant parmi les fidèles représentera en eux le Christ remonté vers le Père. Dans Son Ascension, le Sauveur a pris avec Lui tous nos besoins pour les présenter au Père; grâce au Saint-Esprit, le Rédempteur sera introduit dans les cœurs de tous ceux qui croiront en Lui.

L'Ascension donnera au Christ le droit d'intercéder effica­cement pour les mortels :

 « Puisque nous avons en Jésus, le Fils de Dieu, un Grand Prêtre qui a pénétré dans les cieux, demeurons fermes dans notre foi. En Lui nous n'avons pas un Grand Prêtre incapable de compatir à nos faiblesses; au contraire, II est passé par toutes les mêmes épreuves que nous, sauf le péché. » Hébreux 4, 14.

Extrait de : La vie de Jésus, écrite par Mgr Fulton Sheen

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