Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Que sert à l'homme de gagner l'univers s'il perd son âme

3 décembre 2017 7 03 /12 /décembre /2017 18:27

Nous pouvons participer à la croix du Sauveur…

Par les épreuves de la vie nous participons à la croix du Sauveur et nous accomplissons notre part personnelle de rédemption…

Imposant les mains sur chacun d'eux il les guérissait.

En guérissant les malades qu'on lui apportait de tous côtés, le Christ affirmait sa souveraine autorité sur les esprits mauvais : « Les démons sortaient de plusieurs, criant et disant : vous êtes le Fils de Dieu » (Luc, 4, 11). La lutte engagée est toujours entre les esprits mauvais et l'Esprit bon. « Le Saint-Esprit, venant dans une âme, y guérit les contraires par les contraires comme un bon et habile médecin, dit saint Thomas. Et il remarque qu'il y a un quadruple esprit mauvais contre lequel, de quatre manières, est envoyé l'Esprit-Saint : « L'esprit d'angoisse, l'esprit immonde, l'esprit de paresse et l'esprit de malice », et comme opposition : « L'Esprit consolateur, le Sanctificateur, le Corroborateur, l'Informateur ».

Le Consolateur. — Trop vite et facilement nous sommes décontenancés quand survient l'adversité, quelles qu'en soient l'origine et la nature ; dépression, état d'an­goisse, d'anxiété, telles en sont les suites. Par là, le démon nous assombrit, nous incline au découragement, s'efforce de nous arrêter et de nous faire choir.

Une réaction vigoureuse s'impose. La tristesse est mau­vaise conseillère. Au lien de nous paralyser, l'épreuve doit nous stimuler. Consolator optime, Consolateur suprême, le Saint-Esprit est à notre porte; implorons-le; il nous redonnera du cœur, il nous fera comprendre la bienfaisance  de nos peines, par lesquelles nous participons à la croix du Sauveur et nous accomplissons notre part personnelle de rédemption. Nous resterons debout et repartirons d'un meilleur pied.

Le Sanctificateur. — Quand tout va bien, que tout nous réussit à souhait, qu'il n'y a, physiquement et moralement, qu'épanouissement, l'esprit mauvais exploite la situation en nous poussant à un dangereux laisser-aller. On se surveille moins étroitement, on fait moins d'efforts, l'imperfection se glisse sournoise, astucieuse ; il y a des risques d'infiltration d'orgueil, de sensualisme ; sollici­teur, le péché peut se dresser à l'horizon.

Prenons garde, justement, parce que tout va bien ; appelons l'Esprit-Saint ; il nous ramènera toujours dans l'atmosphère de la lumière. Il est peut-être plus difficile d'utiliser les succès que les revers, les joies que les peines ; il nous y aidera, et de tout nous fera tirer un principe de sanctification progressive.

Le Corroborateur. — Pusillanimité ou paresse, lâcheté ou crainte, sont des dispositions désastreuses en face d'une tâche qui exige essentiellement l'effort et la confiance. Notre ténébreux ennemi le sait bien, et il s'emploie à nous faire voir la lutte comme impossible, le travail à accomplir comme au-dessus de nos forces.

Invoquons le Saint-Esprit, in labore requies « repos dans le labeur », il nous tonifiera toujours, il nous poussera en avant. Il nous rappellera que « nous sommes les colla­borateurs de Dieu» (1 Cor., 3, 9^, nous ne sommes pas seuls, c'est pour Dieu que nous travaillons, et Dieu est avec nous. Rien ne déborde nos possibilités, et quel que soit le labeur que nous ayons à accomplir, « je puis tout en Celui qui me fortifie » (Philip. 4, 13).

L'Informateur. — Il est toujours là, l'esprit qui pousse au mal ; ce pour quoi il cherche à nous tromper, à nous, pousser dans l'illusion, à troubler notre regard qui aperçoit moins les laideurs du péché, les beautés de la vertu, l'enfer à éviter, le ciel à mériter.

Le danger serait grand si nous n'implorions pas le Saint-Esprit ; mais il est là, Informateur.

Entendons le mot dans son sens philosophique et dans son sens ordinaire. L'Esprit maintient l'âme « en forme » ; il lui rappelle les principes immuables, essentiels ; il la garde ainsi sur la norme de justice qui est son salut.

« O venez, Esprit-Saint… donnez à vos fidèles qui se confient en vous les sept dons sacrés.»

DERNIER SAMEDI APRÈS LA PENTECÔTE

Extrait de : Méditations Quotidiennes  Mgr A. Gonon

Elogofioupiou.over-blog.com

Partager cet article
Repost0

commentaires