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Que sert à l'homme de gagner l'univers s'il perd son âme

20 mars 2014 4 20 /03 /mars /2014 16:25

 

Le don qui est visé dans cette parole du Sauveur, c'est la grâce, don surnaturel et par cela même inestimable. Dieu nous l'accorde par Jésus-Christ : la grâce, c'est le prix de ses souffrances et de sa passion. Elle coule de ses plaies divines comme d'autant de fontaines intarissables. La grâce purifie, nous en avons comme exemple ce qui se passe dans le baptême, la pénitence.

 

La grâce rafraîchit, nous  en  avons  comme  exemples  la  consolation,  la  joie, la douceur spirituelle que produisent la Confirmation, Eucharistie et l'Extrême Onction ; la grâce féconde par l'élan, le courage qu'elle inspire. Quelle estime ne devons-nous pas en faire ! Combien ne devons-nous pas la demander ! A chacune de nos prières bien faites, Dieu répond par la grâce ; donc, plus nous prions, plus nous nous enrichissons. Quelle pensée fortifiante, mais, d'autre part, quelle humiliation d'a­voir si peu compris cette importante vérité !

 

Quels sont, nos torts par rapport à la grâce ? Nous sommes ignorantes : nous savons à peine le prix de la grâce ; nous sommes insouciantes : nous n'y pensons presque pas ; nous sommes inconstantes : après un moment de ferveur, nous retombons dans l'apathie, la tiédeur. Au contraire, les saints connaissaient le don de la grâce, ils l'appréciaient et ils savaient l'utiliser.

 

Sainte Thérèse disait : « Si l'on voyait la beauté de la grâce, on mourrait de joie. Auprès d'elle, tout ce qui est sur la terre n'est que fumée et boue ! » Saint Thomas appelle la grâce la gloire commencée.

 

La parole de Jésus : « Si vous connaissiez le don de Dieu ! », nous apprend que Jésus regrette le peu de cas que nous faisons de la grâce, qu'il désire ardemment que nous la sollicitions et que nous en usions, qu'il aspire à la répandre en nos âmes et qu'il est tout prêt à nous l'accorder dès que nous la lui aurons demandée.

 

La grâce habituelle, c'est l'amour de Dieu qui embellit l'âme, la fait héritière de Dieu, cohéritière de Jésus-Christ, temple du Saint-Esprit. C'est la vie, la richesse, le trésor, la beauté de l'âme, c'est l'union intime avec Jésus-Christ qui produit en nous la vie divine ; car la grâce de Dieu se communique tellement à l'âme qu'elle devient parti­cipante de la nature divine. Telle fut la grâce donnée à notre premier père, telle est celle que Dieu nous rend par les sacre­ments.

Son effet est d'effacer le péché, de nous restituer les mérites perdus, de nous donner les vertus théologales et morales, de rendre toutes nos actions méritoires et dignes de l'éternelle récompense.

 

Les bonnes œuvres faites sans l'état de grâce ne seront jamais récompensées dans le ciel : « Le sarment séparé de la vigne ne donne pas de fruits » ; mais elles ménagent des grâ­ces actuelles, diminuent les obstacles à la conversion et sont suivies de bénédictions : « Tes prières et tes aumônes, dit Fange au centurion Corneille, sont montées jusqu'au trône de Dieu ». Nous devons donc chercher à faire accomplir les bonnes œuvres aux pécheurs, puisque ces bonnes œuvres préparent et facilitent leur conversion.

 

La parabole de l'Enfant prodigue nous montre ce que gagne le pécheur à faire un pas du côté de Dieu ; par conséquent, avec quelle ardeur, quelle constance nous devons chercher à ramener les âmes à Dieu !

 

Nous devons craindre de perdre la grâce par le péché mortel, de la diminuer par le péché véniel ; nous devons l'augmenter par la prière qui est la respiration de l'âme, par les bonnes œuvres qui en sont l'aliment, par les sacre­ments qui sont les canaux qui lui apportent le secours divin.

 

La grâce actuelle est une lumière surnaturelle et un bon mouvement : c'est le secours du moment figuré par l'Étoile des Mages. L'homme ne peut persévérer dans le bien sans quelques grâces particulières. Comprenons par là quel besoin nous avons de la grâce et comme nous devons souvent la demander. Dieu accorde toujours les grâces nécessaires à ceux qui, par devoir, se trouvent dans l'occasion du péché, mais il peut les refuser à ceux qui s'y trouvent sans nécessité.

 

Dieu donne à tous les hommes la grâce de la prière avec laquelle ils peuvent obtenir toutes les autres grâces, parce que Dieu veut que tous les hommes soient sauvés.

 

Ne nous attribuons pas les vertus que nous voyons en nous, parce que ce n'est qu'avec le secours de la grâce que nous en faisons des actes.

 

La grâce opère en nous, mais elle nous laisse libres pour nous laisser le mérite. Pour faire le bien, il faut que nous agissions avec elle, c'est-à-dire que la grâce nous accompagne et nous aide dans la coopération.

 

Si nous faisons le bien que la grâce nous inspire, Dieu augmente le nombre et la force de ses grâces. Jésus-Christ dit : « On donnera à celui qui a déjà ». Un acte de vertu est l'occasion de grâces puissantes et nombreuses et la grande récompense sera celle du ciel.

 

Si nous résistons à la grâce, Dieu en tarira les sources et nous serons exposées à tomber dans l'aveuglement de l'esprit et l'endurcissement du cœur.    (L. nicolle.)

 

 

Le 19 mars, c’est la fête de Saint Joseph, époux de Marie.

Saint Joseph descendait de la race royale de David, mais il vivait à Nazareth de l'humble profession de char­pentier, lorsque Dieu l'appela à la plus éminente sainteté, le choisit pour époux de la très sainte Vierge Marie, et le donna pour protecteur et pour père nourricier à son Verbe incarné.

 

Joseph, dit la Sainte Écriture, était un homme juste ; innocent et pur, il fut le digne époux de Marie ; affec­tueux et tendre, il mérita que Jésus l'appelât son Père ; prudent et discret, il fut dépositaire de l'autorité de Dieu dans la Sainte Famille, et le Ciel le trouva toujours docile et obéissant à ses ordres. La conversation de Joseph était plutôt avec les anges qu'avec les hommes. Plusieurs fois il re­çut un message de la part des anges eux-mêmes.

 

Dans la douce retraite de Nazareth, Joseph vécut de longues années, unis­sant à son travail la contemplation des choses divines, jusqu'au jour où il expira doucement entre les bras de Jésus et de Marie. Le culte de saint Joseph est aussi ancien que l'É­glise. Dieu toutefois réservait au dix-neuvième siècle l'é­panouissement de ce culte si touchant, et Pie IX répondit à un besoin pressant des âmes en déclarant saint Joseph Patron de l'Église universelle.

 

   Extrait de : LECTURES MÉDITÉES  (1933)

 

   elogofioupiou.over-blog.com

 

 

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