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Que sert à l'homme de gagner l'univers s'il perd son âme

4 janvier 2014 6 04 /01 /janvier /2014 12:19

Dans ce cas il s'agissait d'une longue souffrance psychique causée par une grande peine. Une de mes connaissances  la dame Renée L…  depuis 10 ans était en deuil de son unique petite fille morte à l'âge d'à peine dix ans. Rien ne pouvait la consoler. Son état d'âme empirait d'année en année. Sa foi était ébranlée. Pendant la maladie de la fillette elle était allée à la messe chaque jour, tous les jours elle avait reçu la sainte Communion, elle avait beaucoup prié et fait beaucoup de promesses, mais rien n'avait pu retenir sur cette terre la petite fille tant aimée. Marie Rosé une belle enfant d'une exceptionnelle bonté et de sentiments religieux peu communs mourut comme une petite sainte peu avant les six ans accomplis, laissant ses parents dans un deuil indescriptible.

 

Depuis, dix ans avaient passé. Le temps n'avait pas guéri la bles­sure, il semblait au contraire que les souffrances et la grave dépres­sion augmentaient toujours plus. Un jour on conseilla à la dame de se tourner vers le Padre Pio. Malgré son scepticisme, la dame s'accrocha à l'idée que le Padre Pio pourrait l'aider. Quand en août 1953 elle apprit ma très proche visite à San Giovanni Rotondo, elle me demanda de donner au Padre Pio une lettre d'elle et de lui recommander vivement son cas.

 

Au cours de ma visite j'eus l'occasion de donner cette lettre au Padre Pio et quoique il n'y eût pas un temps suffisant pour une recommandation détaillée de vive voix j'eus quand même une réponse. Quand il quitta l'église pour se rendre à la sacristie, pas­sant devant moi, il me dit: « Dis-lui qu'elle fasse quelque chose pour Saint François ! »

 

Je communiquai aussitôt ce conseil du Padre Pio à la Dame Renata. La lettre, expédiée de San Giovanni Rotondo lui arriva jus­tement le jour de son anniversaire et pour cela elle lui fut particuliè­rement agréable. Et agréable aussi le conseil du Padre Pio qu'elle se proposa de suivre.

 

Elle avait encore, intact, le très riche trousseau de la petite Marie Rose. A aucun titre elle n'aurait voulu y toucher et elle le gardait jalousement comme un précieux souvenir. Mais du jour où elle reçut le conseil de Padre Pio, elle commença à se demander s'il ne serait pas plus juste de donner ces choses à qui en avait besoin. Et il ne s'écoula pas grand temps avant qu'elle ne disposât tous ces objets dans une valise et ne la portât à un Orphelinat des Sœurs Francis­caines, nommées « Stigmatines » pour leur dévotion particulière aux stigmates de Saint François. Voyant dans cet orphelinat tant de pau­vres petites orphelines et en quelques façons abandonnées par leurs propres parents, elle eut le désir de faire encore quelque chose pour ces petites dont elle aurait voulu adopter l'une à la place de Marie Rose. Elle voulut cependant connaître d'abord l'avis du Padre Pio. A l'une de mes confessions je demandai donc au Padre Pio qu'il donnât son conseil sur la question. En général, Padre Pio n'est pas partisan de l'adoption ; mais dans ce cas il lui était nettement opposé parce que dans la famille il y avait deux autres fils déjà jeu­nes hommes. Il déconseilla donc l'adoption et au contraire proposa à la dame de prendre sur elle le soin de l'une des plus pauvres orphelines qui manifestait la vocation de devenir religieuse afin que celle-là, grâce à son aide, puisse réaliser son aspiration à la vie religieuse.

 

A peine la dame connut-elle le conseil de Padre Pio, elle alla de nouveau à l'Orphelinat et demanda s'il y avait une orpheline pauvre qui voulût se faire sœur. Elle trouva une fille très pauvre qui avait la vocation à l'Ordre des Stigmatines de Saint François ; elle en prit soin, lui offrant la dot et le trousseau, prenant en charge toutes ses nécessités en sorte que la jeune fille put partir immédiatement pour le noviciat à Florence.

 

Par la suite elle fit encore plus pour Saint François : elle contri­bua généreusement lorsque furent recueillis les dons pour l'église des Pères Capucins qui alors se construisait à Pietrelcina, offrant l'autel de Saint François. Tout cela elle le fit avec joie et ferveur parce que du jour où elle avait porté le trousseau de Marie Rose aux pauvres orphelins de Saint François elle avait été délivrée, comme par enchantement de sa dépression et avait commencé pour elle une nouvelle vie en laquelle elle avait retrouvé aussi le don de la Foi. A la vérité, elle avait tout fait en mémoire de sa fille très aimée, mais alors que précédemment le souvenir de Marie Rose suscitait, en elle seulement des larmes, le deuil et de l'amertume, par contre mainte­nant il lui était devenu un stimulant à des œuvres de bienfaisance qui à leur tour constituaient toute la joie de sa vie. Saint François, le Saint de la joie, qui interdit la tristesse comme un obstacle à la louange et à la reconnaissance dues à Dieu, fut dans son cas le médecin qui convenait !

 

Que Padre Pio ait pu en quelques paroles, simples mais inspirées conduire à ces grâces et à tout le bien qui s'ensuivit ne peut s'expli­quer que par sa mission, vraiment reçue de Dieu d'être pour nous instrument de la Providence et guide sur les chemins de la Foi.

 

Extrait de : LE MESSAGE DE PADRE PIO (Katharina Tangari)

 

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