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Que sert à l'homme de gagner l'univers s'il perd son âme

30 décembre 2013 1 30 /12 /décembre /2013 09:08
Les trois conditions nécessaires pour commettre un péché mortel: l’advertance, le consentement et la matière grave.
L’advertance, est en général l’attention qu’on fait à une chose. L’advertance dont il s’agit ici a pour objet, non l’action en elle-même, mais sa bonté ou sa malice : ces deux choses sont très différentes. On peut agir d’une manière très réfléchie, sans penser si ce qu’on fait est un bien ou un mal. Exemple, on peut manger très volontairement de la viande un vendredi, sans se rappeler que c’est un jour d’abstinence ; se rappeler très bien que c’est le dimanche, et par oubli manquer l’heure de la messe, et se mettre dans l’impossibilité de l’entendre. Dans l’un et l’autre cas, ce qui excuse est l’oubli, l’inattention, le défaut d’advertance. Pour pécher mortellement, une pleine advertance est nécessaire, et il faut qu’on fasse attention actuellement, d’une manière confuse au moins, à la malice de l’action, ou au danger de pécher, ou à l’obligation de s’enquérir de ce danger, ou du moins qu’on s’en soit aperçu au commencement, quand on a posé la cause de la mauvaise action qui a eu lieu.
Le consentement. Pour commettre un péché mortel, le consentement parfait de la volonté est nécessaire. « Il n’y a pas de péché, dit saint Thomas, qui n’ait la volonté pour principe » Or, la volonté peut agir, relativement à l’objet qui lui est présenté par l’entendement, de trois manières : 1) en consentant positivement au péché ; 2) en y résistant positivement ; 3) en ne consentant ni ne résistant, mais en demeurant neutre. On pèche en consentant, on ne pèche pas en résistant, pourvu que la résistance soit positive et absolue. Quant à celui qui demeure neutre, il est probable qu’il pèche, mais son péché n’est que véniel, si d’ailleurs le danger de consentir n’est pas prochain.
Voilà pourquoi, lorsqu’il s’agit de délectations charnelles, on est obligé, sous peine de péché mortel, de résister positivement, parce que ces mouvements, quand ils sont violents, peuvent facilement entraîner le consentement de la volonté, si elle ne résiste positivement. Le consentement peut exister ou directement en lui-même, quand on adhère actuellement au péché ; ou indirectement dans la cause, c’est-à-dire quand on pose une cause mauvaise en soi, et qu’on s’aperçoit, du moins confusément, des maux qui peuvent en résulter prochainement.
Par exemple, un homme s’enivre, prévoyant, d’après son expérience, que dans l’ivresse il commettra de grands péchés. Il est responsable des péchés qu’il commettra, quoique, au moment où il s’en rendra coupable, il n’ait plus sa raison.
La matière grave. Il faut que le précepte qu’on transgresse soit grave et connu pour tel. On le connaît soit par l’intention du législateur, soit par la gravité des peines réservées à ceux qui le violent, soit par l’enseignement de l’Écriture sainte, de l’Église et de la Tradition. Comme il n’est pas toujours facile d’arriver à cette connaissance, on doit prendre pour règle de conduite d’éviter avec le plus grand soin tout ce qu’on sait être péché.
Conclusion dans le prochain article : Qu’est-ce que Dieu, et quelle est sa puissance?
Extrait de : Mgr Gaume – Catéchisme de persévérance (1889)
elogofioupiou.over-blog.com

 

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