Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Que sert à l'homme de gagner l'univers s'il perd son âme

3 janvier 2015 6 03 /01 /janvier /2015 18:40

D. — LE TÉMOIGNAGE DE L'HISTOIRE.

L’histoire contemporaine nous montre clairement qu'un long travail diabolique fût élaboré pour enfin enlever au monde le ferment chrétien qui le travaillait depuis plusieurs siècles, afin de le « laïciser ».

 

Aujourd'hui, le laïcisme a atteint tous les do­maines de la vie humaine et nous assistons réellement à un retour offensif du paganisme.

 

Les valeurs chrétiennes sont une à une remplacées par les valeurs païennes c'est-à-dire celles qui carac­térisent le royaume de Satan.

 

L'état de nature rédimée grâce à la Rédemption, n'est pas seulement complètement dévalorisé, mais rendu méprisable et déclaré indigne de la nature humaine. L'état de nature blessée, la nature marquée par le péché originel, est apprécié comme une noblesse héréditaire, comme la plus haute dignité de l'homme, comme la seule valeur à réaliser. Nous nous trouvons là, devant un déchaînement malfaisant, de l'action satanique.

 

1. Le Roman  d'aujourd'hui.

 

Dom Aloïs Mager distingue en particulier l'action du démon dans la littérature contemporaine.

 

Le roman, surtout français et russe, ouvre nos yeux à une réalité spirituelle nouvelle, au satanisme. Au­trefois, Nietsche découvrit déjà ces forces pro­fondes ; les écrivains français et russes étaient depuis toujours des maîtres dans l'étude de l'âme humaine. Ce furent eux qui, par leurs antennes spirituelles, extrêmement sensibles, pénétrèrent jusqu'aux sources mêmes de l'envahissement diabolique dans l'être hu­main. Ils arrivèrent à déceler de façon directe le souffle satanique comme une force motrice, et s'effor­cèrent de le traduire, dans une représentation artis­tique et en langage humain et d'attirer ainsi l'attention du monde contemporain sur la réalité nouvellement découverte.

 

On se souvient des oeuvres de Bernanos : « Sous le Soleil de Satan » et « Le Journal d'un Curé de cam­pagne ».

 

Du Bos étudia le satanisme d'André Gide, de Nietsche et de Dostojewski. Les descriptions de Dostojewski respirent un tel réalisme que Du Bos admet une collaboration directe de l'auteur avec Satan. Jamais auparavant, une plume n'avait dépeint avec un réalisme aussi fidèle le satanisme dans sa surhumanité.

 

2. Le   National - Socialisme.

 

Dans le national socialisme, le satanisme empiète sur une société humaine tout entière avec la prétention expresse d'attirer tout un peuple et, par celui-ci, le monde entier dans son orbite. Le Satanisme devient une manifestation de masse. Il devient une forme de vie et d'activité individuelle et sociale.

 

Un nouvel ordre mondial et humain devait surgir du Satanisme.

 

Un déclic fut donné et il sembla pendant long­temps que rien ne pourrait arrêter le mouvement dans sa marche victorieuse. Personne n'oserait nier que les puissances motrices du national-socialisme n'étaient pas produites directement par la triple con­séquence du péché originel.

 

Jamais encore, dans l'histoire humaine, universelle la concupiscence des yeux, la concupiscence de la chair et l'orgueil de la vie ne furent aussi con­sciemment, aussi délibérément vécus que dans le national-socialisme.

 

Il fut l’idolâtrie de la concupiscence des yeux, de la concupiscence de la chair et de l'orgueil de la vie.

 

Le Médium par lequel les démons voulaient édifier leur empire et détruire toutes les normes du droit et de la moralité fut Adolf Hitler.

 

Il n'y a pas, pour Hitler, de définition plus brève, plus pénétrante, plus compréhensive que celle-ci : Médium diabolique.

 

S'il est, à peu près caractéristique pour tous les médiums d'être des personnalités, moralement et psychologiquement inférieures, cela vaut à un degré exceptionnel pour un médium du démon. Celui que ne se laisse pas induire en erreur par une apparence trom­peuse, n'a jamais pu et ne peut pas reconnaître en Hitler une grande personnalité morale et psycholo­gique.

 

Au procès de Nuremberg, le maréchal Jodl disait de lui : « C'était une grandeur, mais une grandeur infernale ». Une grandeur diabolique est toujours une fausse grandeur. Pour l'imagination, accessible à l'in­fluence diabolique, des dimensions gigantesques s'édifient, mais pour la pensée dégrisée, elles se ré­duisent à une misérable caricature. C'est comme si Lucifer s'était un jour approché d'Hitler et lui avait fait cette promesse rapportée par saint Luc : « Le démon le conduisit sur une haute montagne et lui montra toutes les nations de la terre, en un instant, et lui dit : Je vous donnerai toute cette puissance et toute la gloire de ces royaumes car elle m'a été livrée, je la donne à qui je veux. Si vous vous pros­ternez devant moi, elle sera toute à vous... ».

 

Deux caractères marquent infailliblement le diabo­lique : le mensonge et l'homicide. Le mensonge et l'homicide sont l'essence du national-socialisme.

 

Jamais encore le mensonge et l'homicide ne sont devenus avec une telle décision froide, dans le calme de la réflexion, une aspiration consciente vers un but, le ressort vital, la raison de vivre de tout un peuple comme ce fut le cas dans le national-socia­lisme.

 

Pie XI, en disait qu'il était le mensonge incarné, a pu définir le national-socialisme d'une manière exacte. Le mensonge s'exprimait par tous les commu­niqués de la presse, par toutes les annonces de la radio. Ce que le national-socialisme pensait, disait, écrivait et faisait était mensonge ou accompli dans le mensonge.

 

Sur le mensonge était édifié le parti. Innom­brables sont les documents qu'on pourrait produire pour le prouver. Ils sont encore trop vivants dans la mémoire de tous pour qu'il soit nécessaire de les produire un à un. Le mensonge qui caractérise le national-socialisme n'est pas purement humain, il est essentiellement diabolique.

L'esprit de l'homme est fait pour la vérité. Dans certaines limites, il peut errer. Il peut être la proie de 1’erreur, servir fanatiquement l'erreur. Mais le men­songe dépasse l'erreur. Il est une altération consciente de la vérité.

 

Vivre du mensonge est contraire à l'essence de l'homme. Seuls des esprits comme le sont les démons peuvent essentiellement vivre dans le mensonge et du mensonge. Partout où le mensonge substantiel est devenu principe de vie, âme de la pensée, du vouloir, de l'agir, le diabolique joue de manière directe.

 

C'était le cas du national-socialisme. Il est diabo­lique par essence.

 

Une accumulation de cadavres marque la route suivie par le national-socialisme. Le jugement de l'histoire est déjà prononcé définitivement : les seuls coupables dans cette guerre avec ses millions de morts et de blessés ce sont Hitler et ses partisans immédiats. L'homicide fut le sommet de la manifestation de puissance du national-socialisme. Toujours détruire, voilà en quoi se montre la puissance du Satanisme. Dans les discours de Hitler et des dirigeants nazis, dans leur presse, aucune parole n'est autant dite et régulièrement répétée que celle de destruction, d'ané­antissement. Or, celui qui ne peut rien faire d'autre se détruit et s’anéantit lui-même. C'est une puissance apparente de l'impuissance.

 

Voilà précisément le secret du diabolique. Parce qu'il est impuissant en lui-même, le démon est lâche. Pour voiler son im­puissance, il remplace la puissance par la vantardise, les cris, les grands gestes, les faux succès éblouissants, les injures, le mépris. Ainsi était Hitler. L'homme vraiment puissant ne se vante pas, n’injurie pas, ne méprise pas. Le démon seul et son médium injurient et méprisent. Voilà les signes infaillibles de l'im­puissance diabolique. Nous retrouvons ici encore cette contradiction : une impuissance qui se donne comme puissance.

 

L'ouvrage « Kreuz und Hakenkreuz » (La Croix et la Croix gammée) de S. Excellence Mgr Neuhausler, évêque auxiliaire de Munich, synthétise l'essence et la caractéristique du national-socialisme comme suit : « Satan et le national-socialisme s'étaient associés : sataniques étaient le national-socialisme et sa haine du christianisme et des saints ; sataniques étaient la violence et la cruauté du national-socialisme ; sata­niques étaient les méthodes de lutte et d'enrôlement du national-socialisme ; sataniques étaient finalement la chute et la fin du national-socialisme ».

 

S. S. Pie XI avait d'ailleurs en termes précis dénoncés le national-socialisme en ces termes :

 

« Les expériences des dernières années mettent les responsabilités en pleine lumière : elles révèlent des intrigues qui dès le début ne visaient qu'à une guerre d'extermination. Dans les sillons où Nous Nous étions efforcé de semer le germe d'une paix sincère, d'autres répandirent — tel l'« inimicus homo » de la sainte Écriture (Matt. XIII, 25) — l'ivraie de la méfiance, du mécontentement, de la haine, de la diffamation, d'une hostilité de principe, soit voilée, soit ouverte, alimentée par mille sources et agissant par tous les moyens, contre le Christ et son Église. Eux, et eux seuls, avec leurs silencieux ou bruyants complices, sont aujourd'hui responsables si, au lieu de l'arc-en-ciel de la paix, c'est l'orage des funestes luttes religieuses qui se montre à l'hori­zon de l'Allemagne ».

 

3. Le communisme.

 

Si on cherche à découvrir, aujourd'hui, à travers la trame des événements contemporains, la trace de cette action diabolique, il n'est pas difficile de la trou­ver très nettement mise en lumière dans le commu­nisme.

 

En effet, le communisme se présente, nous dit Pie XI dans l’Encyclique Divini Redemptoris, comme une guerre totale déclarée à Dieu.

 

« Dans une telle doctrine, c'est évident, il n'y a plus de place pour l'idée de Dieu, il n'existe pas de différence entre l'esprit et la matière, ni entre l'âme et le corps : il n'y a pas de survivance de l'âme après la mort et par conséquent nulle espé­rance d'une autre vie ».

 

« De plus, la diffusion si rapide des idées commu­nistes, qui s'infiltrent dans tous les pays, grands et petits, civilisés ou moins développés, au point qu'aucune partie du monde n'y échappe, cette diffusion s'explique par une propagande vraiment diabolique, telle que le monde n'en a peut-être jamais vue ; propagande dirigée par un centre unique et qui s'adapte très habilement aux conditions des différents peuples ; propagande qui dispose de grands moyens financiers, d'organisations gigantesques, de congrès internationaux, de forces nombreuses et bien disciplinées ; propagande qui se fait par des tracts et par des revues, par le cinéma, le théâtre et la radio, dans les écoles et même dans les universités, qui envahit peu à peu tous les milieux, même les meil­leurs, si bien que le poison pénètre presque insensible­ment et toujours davantage les esprits et les coeurs ».

 

Dans un autre passage de la même Encyclique le Pape dénonce le communisme comme « un fléau satanique ».

 

D'ailleurs le Pape énonce un principe de valeur permanente :

 

« L'ancien tentateur n'a jamais cessé par ses promesses fallacieuses de tromper le genre humain.

 

C'est pourquoi, au cours des siècles, on a vu les bou­leversements se succéder jusqu'à la révolution ac­tuelle, qui est déjà déchaînée ou qui devient sérieusement menaçante presque partout, peut-on dire, et qui dépasse, par l'ampleur et la violence, ce qu'on a éprouvé dans les persécutions antérieures contre l'Église. Des peuples entiers sont exposés à retomber dans une barbarie telle que celle où se trouvait encore la plus grande partie du monde à la venue du Rédempteur. Ce péril si menaçant... c'est le communisme bolchevique et athée qui prétend renverser l'ordre social et saper jusque dans ses fondements la civilisation chrétienne ».

 

4. Autres manifestations sociales de Satan.

 

Mais il faudrait découvrir aussi cette même action diabolique dans d'autres manifestations sociales : telles que les lois imposant à tous les enfants une éducation sans Dieu ; ces décrets facilitant la pra­tique du divorce ; ces institutions favorisant la limi­tation des naissances ; ces régimes bâtis sur l'égoïsme économique ; ces Universités propageant une fausse science toute pénétrée de matérialisme ; ces fausses philosophies de la vie empoisonnant l'atmosphère que les peuples doivent respirer.

 

Des considérations que nous venons de faire, il ressort que l'étude des problèmes sociaux suppose qu'on s'attache d'abord à découvrir les causes natu­relles des maux qui frappent le genre humain ; mais si on veut toutefois remonter à la cause fondamentale des maux sociaux, on découvrira le mystère d'ini­quité.

 

Prenons, à titre d'exemple, la guerre que nous venons de subir : celle-ci trouve sa cause immédiate dans une série d'incidents internationaux, eux-mêmes dus à l'ambition de chefs d'État ; mais à y regarder de plus près, on voit que cette guerre est le fruit d'une fausse philosophie de la vie ; et cette dernière caractérise précisément le mystère d'iniquité.

 

Dès lors les catholiques qui s'attachent à trouver des solutions aux maux sociaux, doivent sans doute préconiser des réformes sociales qui jouent un rôle sédatif, c'est-à-dire qu'elles endorment le mal ou apportent une guérison provisoire, mais ils doivent surtout s'attaquer au démon, auteur et source du mal, et pour le combattre, il faut employer les moyens sur­naturels : la prière, la pénitence, l'usage des sacre­ments, la pratique des vertus chrétiennes, etc.

 

Les Encycliques pontificales qui traitent des ques­tions sociales dressent ce double programme devant les yeux des chrétiens : l'étude des réformes sociales et l'usage des moyens surnaturels.

 

L'abbé Furfey n'hésite pas à dire : « Nous catho­liques, nous possédons un bien très précieux dans notre doctrine du mystère d'iniquité. Cette doctrine contient, en effet, la solution des problèmes qui torturent notre monde désaxé.

 

Convaincus que le mystère d'iniquité est la cause fondamentale de tous les maux sociaux, nous pouvons donc attaquer ces derniers à leur source, par l'usage des moyens surnaturels. Là gît notre confiance dans la victoire. Par contre les incroyants ne peuvent se baser que sur les données de la pru­dence humaine ; or, celle-ci est vouée à l'échec. Utiliser des armes aussi peu solides pour attaquer les grands problèmes sociaux équivaut à vouloir couler un navire de guerre avec un revolver qui crache des petits pois ! ».

 

Mais nous, catholiques, nous devons profiter du fait que ces moyens surnaturels sont en notre possession.

 

Quand nous jetterons aux quatre vents tous les conseils de modération dictés par la prudence hu­maine, quand nous puiserons nos principes d'action dans le Nouveau Testament et dans la glorieuse tradition doctrinale de l'Église, telle qu'elle a été énoncée d'une manière très concrète dans les en­cycliques, quand nous accepterons à la lettre et avec une foi d'enfant, les doctrines très précieuses de la révélation, quand nous abandonnerons notre admi­ration servile pour les théories matérialistes, alors nous commencerons à marquer des victoires sur le mystère d'iniquité. Mais en attendant, nous ne ferons que marquer le pas.

 

Une seule puissance peut bannir le satanisme et le rejeter dans ses abîmes : la rédemption par le Christ telle qu'elle est appliquée par le Christianisme et l'Église. Car jamais le Christianisme et l'Église n'ont cessé d'affirmer qu’il n'y a de salut que par la Croix et notamment par la victoire morale sur la concupiscence des yeux, la concupiscence de la chair et l'orgueil de la vie.

 

Et c'est ainsi que la dernière domination de l'enfer sur les hommes et le monde sera détruite : « Ecce Crucem Domini, fugite partes adversae ».

 

A SUIVRE

 

http://elogofioupiou.over-blog.com/article-exorcisme-contre-satan-et-ses-anges-edition-1903-leon-xiii-122337872.html

 

 

Extrait d’une brochure de M. Robert Kothen : L'ACTION SOCIALE DE SATAN

 

elogofioupiou.over-blog.com

 

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires