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Que sert à l'homme de gagner l'univers s'il perd son âme

23 mars 2012 5 23 /03 /mars /2012 17:44

La conséquence catastrophique de cette intrigue, fut que le transfert et la continuation de la juridiction universelle de Pie XII décédé à son successeur légal, furent gravement retardés pour la première fois dans l'histoire moderne. Par ce crime, un antipape paramaçonnique (qu’on dit avoir été admis dans la loge des Rose-croix en 1935) fut installé invalidement sur la Chaise de Pierre à Rome, rendant ainsi possibles tous les maux qui s'en suivirent. Un tel désastre pour la papauté et pour l'Église n'était pas arrivé depuis le grand schisme d'Oc­cident 547 ans plus tôt, alors que l'antipape, Baldasar Cosa, usurpa le trône papal pendant l'exil du vrai pape. A noter que, en 1958, le nouvel antipape, Angelo Roncalli, connu chez les Rose-croix par le nom de "Frère Jean", prit le même nom que Cosa avait pris avant lui en l4l0 : "Jean XXIII". (Prophéties de Jean XXIII, par Pier Carpi, page 52).

L'antipape Cosa n'avait en vue que les pouvoirs et les avantages terrestres de la fonction papale. Mais les parrains de Rocalli avaient en tête des projets beaucoup plus sinistres. Ils voulaient, si possible, prendre de force l'autorité suprême dans l'Église, sous le couvert secret d'un conclave, et mettre à sa place une influence maléfique capable de tromper et de corrompre toute la terre. La première victime de cette conspiration semblerait avoir été le cardinal Tedeschini, qui mourut 13 mois après le conclave. Tedeschini, membre de la Curie, était un ami intime de Pie XII, parfois appelé "le Pape de Fatima", il représenta Pie XII comme légat aux cérémonies tenues à Fatima le 13 octobre 1951, pour commé­morer le grand Miracle du Soleil 34 ans plus tôt. A cette occasion, le cardinal Tedeschini annonça pour la 1ère fois à tous les catholiques du monde que le saint Père lui-même, Pie XII, avait vu le Miracle du Soleil dans les jardins du Vatican quatre fois au cours de l'année précédente.

Mais la supposée élection de Tedeschini en 1958 et sa suppression peuvent avoir été tout simplement une phase de l'audacieux plan pour empêcher Siri de devenir pape au conclave que plusieurs observateurs croyaient lui être favorable. Contrai­rement à ce que les sources libérales d'information laissaient et laissent encore croire qu'il n'y avait aucun favori en 1958, la vérité est qu'il y avait un favori logique à la succession de Pacelli. L'auteur Jim Bishop, 2 ans avant le conclave de 1958, écrivait : «Siri est un solide candidat. Il n'a que 50 ans et est le plus populaire ecclésiastique d'Italie. Il est né à Gênes d'une famille ouvrière. Il fut ordonné prêtre à 22 ans et sacré évêque à 37 ans. Durant la guerre, il organisa des "cuisines de soupe" pour les pauvres. Il est passé maître dans la solution des problèmes ouvriers. On dit qu'il a réglé plus de disputes, sans avoir recours à la grève, que tout autre homme en Italie» ("The Next Pope", The American Veekly, 17 mars, 1957» page 2l),

A la mort de Siri, 30 ans plus tard, Desmond O'Grady, correspondant à Rome, a fait écho aux remarques de Jim Bishop, avec encore plus de clarté :

«Le cardinal Siri a pris part à quatre conclaves et, à deux reprises, fut le 'papabile' le plus probable. Quand Pie XII se sépara de Battista Montini, on présuma que Siri deviendrait le successeur de Pacelli, ce dernier l'avait sacré évêque à 39 ans et créé cardinal à seulement 47 ans. De plusieurs façons, Siri res­semblait à Pie XII, mince et portant des lunettes, Siri était un conservateur en théologie, un moraliste et un homme de discipline... Il fut une figure dominante dans sa ville natale, Gênes, où il fut évêque pendant 4l ans. On dit qu'il persuada les troupes allemandes en retraite durant la seconde guerre mondiale de ne pas faire sauter le port, et il fit aussi beaucoup pour les pauvres de sa ville. Il était aimé et respecté par beaucoup dans cette cité portuaire...» (Cardinal Siri “ The Man who could hâve been Pope," Our Sunday Visitor, 21 mai, 1989, page 17).

A la veille de l'élection d'un nouveau pape, quelle était donc l'attitude des cardinaux ? Peu après le conclave, Father Paul Perrotta, prêtre et écrivain, a publié en 1959 un livre intitulé « Jean XXIII sa vie et son caractère ».

Dans ce livre, favorable à Roncalli, l'auteur confirme en partie les autres rapports indiquant que le cardinal Siri avait l'avance sur les autres candidats à l'ouverture du conclave. Selon lui, une fois enfermés dans la Chapelle Sixtine, les cardinaux sont supposés avoir renversé de 180 degrés leur préférence pour Siri et élu Roncalli. Selon l'auteur, les cardinaux changèrent leur préférence à cause du jeune âge de Siri (52 ans), comme si son âge n'avait pas été connu auparavant.

Toujours selon le même auteur, les cardinaux devaient chercher à élire un pape vraiment "sacerdotal" plutôt qu'un pape "politique", un pape "pieux" plutôt qu'un pape versé dans la diplomatie ou le génie administratif. Or Siri avait ces qualités, mais non Roncalli. Mais on aurait trouvé Siri trop "austère" (trop strict); on présenta Roncalli comme étant "plus acceptable"...quelqu'un qui avait "un gros bon sens".

Mais ce que le Père Perrotta n'a pas dit à ses lecteurs, c'est que Roncalli étant alors nonce en France, avait nommé un franc-maçon du 33e degré, le baron Yves Marsaudon, comme chef de la branche française des Chevaliers de Malte, un ordre laïque catholique. Cet incident provoqua un certain scandale au Vatican sous Pie XII, mais on fit croire à ce dernier que Roncalli avait été une innocente dupe. Puis, lorsque le nonce fut nommé cardinal, il voulut recevoir le chapeau rouge des cardinaux de la main de Vincent Auriol, anti-clérical bien connu, alors président de la maçonnique 4e République Française, disant qu'il observait une ancienne coutume, qui était réservée dans le passé aux Souverains catholiques. On vit très souvent Roncalli fraterniser avec 1'ambassadeurs soviet à Paris, M. Bogomolov, et il était un bon ami d'Edouard Herriot, secrétaire des radicaux-socialistes de France (parti anti­-catholique). (Jean XXIII arrive au Vatican, par Rev. Francis X. Murphy, C.SS.R.» 1959, page 139l.

Les cardinaux de la Curie comprenaient fort bien les dangers qui résulte­raient de l'élection de cet ami des ennemis de l'Église. Le Saint Office n'avait-il pas un dossier sur Roncalli où l'on pouvait lire : "suspect de Modernisme" ? Ce dos­sier datait de 1925» alors que Roncalli, connu pour ses enseignements peu orthodoxes, fut remercié, en plein semestre, comme professeur au Séminaire du Latran, et envoyé en Bulgarie où il commença sa carrière diplomatique. Ce qui inquiétait surtout les gardiens de la Foi était son association intime avec le prêtre défroqué, Ernesto Buonaiuti, qui fut excommunié pour hérésie en 1926. (I will be called John, par Lawton Elliott, 1973, page 90-92).

Selon un prêtre italien qui avait conféré avec le cardinal Siri, le groupe des cardinaux conservateurs avait réussi à faire élire Siri au 4° tour de scrutin, le premier jour du conclave, le 26 octobre, 1958. Siri aurait alors accepté la charge et annoncé qu'il prendrait le nom de "Grégoire XVII". Il se serait alors élevé un violent orage de protestation de la part des réformateurs qui auraient alors menacé le nouveau Pape d'établir immédiatement une église schismatique internationale, s'il sortait du conclave comme pape.

Fortement secoué, Siri aurait alors répliqué : «Si vous ne me voulez pas, alors élisez quelqu'un d'autre». Cette déclaration, qui fut prise comme son abdication, entraînait la catastrophe apocalyptique qui s'en­suivit.

A SUIVRE

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