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Que sert à l'homme de gagner l'univers s'il perd son âme

7 décembre 2019 6 07 /12 /décembre /2019 10:25

IL CONVENAIT AUX TROIS PERSONNES DIVINES QUE MARIE FUT CONÇUE SANS LE PÉCHÉ ORIGINEL.

Vous êtes toute belle, ma bien-aimée, et il n'y a jamais eu en vous aucune tache. (Cantique, 4.)

La fête de l'Immaculée Conception de la très sainte Vierge ayant été établie par l'Église universelle qui célèbre l'instant où l'âme de Marie fut créée et unie à son corps, il est inutile de s'arrêter à prouver la vérité de ce beau privilège dans la Mère de Dieu.

Le Pape Alexandre VII, dans sa bulle Sollicitudo omnium ecclesiarum, publiée en 1661, déclare que « l'Église rend à la Conception de Marie le même culte que lui attribue la pieuse opinion qui veut qu'elle ait été conçue sans la tâche du péché originel."

Saint Alphonse de Liguori disait : "Il convenait à chacune des trois personnes divines de préserver Marie du péché originel, le Père la considérant comme sa fille, le Fils comme sa mère, et le Saint Esprit comme son épouse."

Développons les motifs de cette triple convenance pour la gloire de Marie et pour notre propre consolation.

Il convenait à Dieu le Père d'exempter Marie du péché originel, parce qu'elle était sa fille, sa fille aînée, comme elle l'atteste elle-même : "Je suis née avant toutes les créatures…" (Eccles., 24.) Ce passage a été appliqué à Marie par les interprètes, par les saints pères et par l'Église même, dans la fête de son Immaculée Conception ; car, soit qu'on lui donne ce titre de fille aînée parce qu'elle fut prédestinée en même temps que son Fils dans les décrets de Dieu avant la création du monde, selon l'opinion des Scotistes, soit qu'on la reconnaisse pour fille aînée de la grâce, comme prédestinée pour être la mère du Rédempteur après la prévision du péché comme le prétendent les Thomistes, tous pourtant accordent à l'appeler la fille aînée de Dieu. D'après cela, il convenait bien que Marie n'eût jamais été l’esclave du démon, et qu'elle eût toujours été en possession de son Créateur… ; c'est donc avec raison que Denis, archevêque d'Alexandrie, appelle Marie la seule et unique fille de la vie, pour la distinguer des autres qui, naissant dans le péché, sont filles de la mort. Il convenait que le Père éternel la créât en état de grâce, puisqu'il la destinait à être la pacificatrice, la réparatrice du genre humain, la médiatrice entre Dieu les hommes. Il convenait que Dieu préservât Marie de la tache originelle, puisqu'il la destinait à écraser la tête du serpent ; or si Marie devait être la femme forte dans le monde pour vaincre Lucifer, il ne fallait pas qu'elle eût d'abord été vaincue par ennemi, ni qu'elle fût soumise à son pouvoir. Grâce à la bonté divine, Marie reçut la faveur signalée d'être exempte de toute tâche du péché, et par ce moyen elle put abattre et confondre l'orgueil de son ennemi.

Mais il convenait surtout au Père éternel d'exempter Marie du péché originel, parce qu'il la destinait à être la Mère de son divin Fils, dit saint Bernardin de Sienne. Quand Dieu n'aurait pas eu d'autre motif que l'honneur de son Fils, ce motif suffisait pour qu’il créât Marie pure et sans tache.

Le premier des avantages pour les enfants, c'est de naître de parents nobles… (Prov. 17) ; dans le monde on souffre plus facilement la privation de la science et des biens que celle d'une naissance distinguée ; car, si l'on est pauvre on peut s'enrichir par son industrie, si l'on est ignorant on peut s'instruire par l'étude ; mais si l'on est d'une naissance ignoble, il est difficile d'acquérir un titre de noblesse ; et supposé qu'on l'obtienne, on n'en sera pas moins exposé à s'entendre reprocher la bassesse de son origine. Ainsi Dieu devait faire naître son Fils d'une mère noble en la préservant du péché ; il ne pouvait vouloir le faire naître d'une mère infectée du péché, en permettant que Lucifer pût toujours reprocher à notre Sauveur, comme un opprobre, d'être né d'une mère qui eût été son esclave et ennemie de Dieu! Non sans doute, et le Seigneur pourvut amplement à la gloire de son Fils, en faisant que sa Mère fût toujours immaculée. " La liturgie de l'Église grecque, au 25° jour de mars, dit : « par un décret spécial de la divine Providence », la sainte Vierge, dès le commencement de son existence, eut toute la pureté qui convenait à celle qui devait être la digne Mère de Jésus-Christ." L'Église latine, déclare dans ses prières, que Dieu prépara le corps et l'âme de Marie pour en faire une demeure digne de son divin Fils sur la terre.

C'est un axiome parmi les théologiens, qu'il ne fut jamais accordé de don à aucune créature, dont la sainte Vierge n'ait été aussi enrichie. Cela posé, dit saint Anselme, le grand défenseur de l'Immaculée Conception de Marie, aurait-il donc été impossible à la divine Sagesse de préparer à son Fils une demeure pure, préservée de la tache commune au genre humain ? Dieu a pu, continue le même saint, conserver purs les anges fidèles dans le ciel, lorsqu'un si grand nombre d'entre eux se perdaient, et il n'aurait pas pu préserver de la chute commune la Mère de son Fils et la reine des anges ? (Sermon sur la Concept.)  Dieu aurait pu accorder à Eve de venir au monde sans tache, et il n'aurait pas pu en favoriser Marie ?

Oui, il l'a pu, et il l'a réellement fait, puisqu'il convenait que la Vierge, à laquelle Dieu avait résolu de donner son Fils unique, fût douée d'une pureté qui surpassât non seulement celle de tous les hommes et de tous les anges, mais qui fût la plus grande qu'on pût imaginer après la sienne propre ; afin qu'il pût dire à cette fille chérie : " Vous êtes parmi mes autres filles, comme le lis entre les épines,  puisqu'elles sont toutes tachées du péché, mais vous fûtes toujours immaculée, toujours en grâce avec moi."

De plus, Dieu étant pur et parfait, il convenait aussi qu'il eût une mère pure, parfaite et sans tache, et voilà précisément ce qui arriva, dit saint Bernardin de Sienne. Cette doctrine est appuyée sur celle de saint Paul qui dit " qu'il était convenable que notre Rédempteur fût séparé non seulement des péchés, mais encore des pécheurs ;" et comment Jésus-Christ pouvait-il se dire séparé des pécheurs, s'il eût eu une mère pécheresse ?

Le Saint-Esprit dit " que la gloire du fils est " l'honneur du père, et que son déshonneur en est l'opprobre." (Eccl., l3.) Voilà pourquoi Jésus-Christ préserva de la corruption le corps de Marie après sa mort, parce qu'il ne lui était pas honorable de laisser corrompre cette chair virginale dont il s'était revêtu lui-même, comme le dit saint Augustin ; or, si c'eût été un opprobre pour le Rédempteur de naître d'une mère dont le corps aurait été sujet à la corruption, c'eût été un opprobre bien plus grand de naître d'une mère dont l'âme aurait été infectée de la corruption du péché. D'ailleurs "la chair de Jésus Christ est la même que celle de Marie, continue le même saint Augustin, de sorte que la chair du Sauveur, après sa résurrection, est restée la même que celle qu'il avait prise dans le sein de Marie.  Enfin, conclut-il, si ce glorieux privilège ne convient point à la sainte Vierge elle-même, il convient au Fils qu'elle a mis au monde… " (Hom. de Ass. 37.)

Saint Augustin, parlant des péchés, ne veut pas " qu'il soit question de Marie, par respect, dit-il, pour "le Dieu qu'elle a mérité d'avoir pour fils, et qui lui fit la grâce d'être préservée de tout péché. (De grat., tom. 7., C. 37.)

Il ne fut point honteux à Jésus-Christ de s'entendre appeler, par mépris, fils de Marie, comme fils d'une pauvre femme, puisqu'il vint sur la terre pour donner des exemples d'humilité et de patience ; mais c'eût été pour lui un opprobre de s'entendre dire par le démon : N'est-il Pas né d'une mère pécheresse qui fut autrefois notre esclave ?

Le Fils de Dieu vint au monde pour racheter le genre humain. Il y a deux manières de racheter selon saint Augustin, l'une en relevant celui qui est déjà tombé, l'autre en empêchant qu'il tombe. Cette dernière manière est sans doute la plus noble, ajoute saint Augustin, parce qu'ainsi l'on évite même le dommage ou la tâche que contracte par la chute. "En conséquence, dit saint Bonaventure, c'est de cette manière plus noble et plus convenable à la Mère de Dieu, que l'on doit croire que Marie fut rachetée."

Le cardinal Hugues ajoute à ce sujet : Le Rédempteur délivre tous les autres hommes du péché déjà contracté, mais il délivra sa Mère de l'ignominie de contracter le péché.

" Allaitez, ô Marie! Allaitez votre Créateur ! S’écrie saint Ildefonse, allaitez celui qui vous a donné l’être et qui vous l'a donné dans un degré si éminent de pureté et de perfection qu'il vous a rendue digne de lui communiquer à lui-même l'existence humaine."

Enfin, puisqu'il convenait au Père de préserver de la tâche du péché originel Marie comme sa fille, et au Fils de la préserver comme sa Mère, il convenait aussi au Saint-Esprit de l'en préserver comme son épouse.

Si un excellent peintre devait épouser une belle femme telle qu'il la peindrait lui-même, quel soin ne mettrait-il pas à lui donner le plus de beauté qu'il pourrait ? Comment croire que le Saint-Esprit ait agi autrement avec Marie son épouse ? Sans doute il lui a donné toute la beauté possible, comme nous en assure le Seigneur lui-même, quand il dit, en s'adressant à Marie: " Vous êtes toute belle, et il n'y a point de tâche en vous." Ces paroles, selon saint Ildefonse et saint Thomas, s'entendent proprement de Marie; saint Bernardin de Sienne et saint Laurent Justinien assurent qu'elles s'entendent précisément de son Immaculée Conception.          

C'est aussi ce que marqua l'Esprit-Saint quand il donna à Marie son épouse le nom de jardin fermé, de fontaine scellée, en effet la sainte Vierge fut ce fermé et cette fontaine scellée, puisque l’ennemi du genre humain n'entra jamais en elle pour la souiller, mais qu'elle fut toujours exempte de ses traits, toujours pure et sainte d'âme, aussi bien que le corps.

Ce divin époux aima Marie plus que tous les anges et les saints réunis ; il l'aima dès le commencement, et l'éleva en sainteté par-dessus tous les hommes, dit le Prophète royal, pour exprimer que Marie fut sainte dès le moment de sa conception. Toutes les âmes justes sont filles de la divine grâce ; mais Marie fut l'unique conçue dans la grâce.

L'ange, avant même qu'elle fût Mère de Dieu, la trouva déjà pleine de grâce, de sorte, dit saint Thomas, que la grâce ne sanctifia pas seulement l'âme mais encore la chair de Marie, pour qu'elle pût en suite en revêtir le Verbe éternel. Ainsi Marie fut dès sa conception, enrichie et remplie de grâce par le Saint-Esprit.

Ayons donc pour l'Immaculée Conception de Marie la plus grande dévotion ; honorons-la surtout avec la plus grande pureté possible ; avec cette angélique vertu nous nous rendions agréables à la divine Vierge, qui ne manquera pas de nous en récompenser.

EXEMPLE DE SA PUISSANCE.

Heureux résultats de la dévotion à l'Immaculée Conception de Marie.

En 1629, l'empereur d'Autriche, Ferdinand III, se voyant menacé par les Suédois, enflés de leurs succès et de leurs conquêtes, eut recours à la protection de la sainte Vierge. Il fit élever, sur la grande place de Vienne, une magnifique colonne ornée d'emblèmes qui sont autant de figures de l'Immaculée Conception de la Mère de Dieu. Aux quatre angles du piédestal voyait un ange armé qui foulait un monstre sous ses pieds, symbole de la victoire que Marie a remportée sur le péché originel, sur le haut de la colonne s'élevait la statue de la sainte Vierge écrasant de son pied la tête du serpent infernal ; au bas on en latin cette inscription : " Au Dieu très bon et très grand souverain empereur du ciel et de la terre, par qui les rois règnent.

A la Vierge Mère de Dieu, conçue sans la tâche du péché originel, et par qui les princes commandent ; choisie en ce jour, par une dévotion particulière, pour patronne de l'Autriche. Ferdinand, empereur, troisième du nom, lui confie, dévoue et consacre tout ce qu'il possède, sa personne, ses enfants, " ses peuples, ses armées, ses provinces, et en mémoire." perpétuelle de cette dévotion, il lui a érigé cette statue.''

On ne vit jamais de fête plus solennelle, que la bénédiction de ce superbe monument; ce fut vraiment le triomphe de l'Immaculée Conception de Marie.

Le religieux empereur, accompagné de son fils Ferdinand IV, roi de Bohême et de Hongrie, de sa fille Marie Anne d'Autriche, reine d'Espagne, de divers ambassadeurs, de toute la noblesse, de toutes les communautés religieuses, de tout le clergé et suivi d'une foule innombrable, se mirent en procession et vinrent prononcer leurs vœux à haute voix, édifiant la cour et le peuple par sa tendre piété.

On passa le reste du jour en exercices religieux, et le soir, un des plus édifiants et des plus pompeux spectacles termina la fête par le zèle de l'impératrice Marie Eléonore, veuve de l'empereur Ferdinand II. Tandis que toutes les maisons de la ville étaient illuminées à l'envi, la grande place surtout magnifiquement éclairée, la colonne chargée de flambeaux de cire blanche parut tout en feu, et la statue de la sainte Vierge entourée d'un arc-en-ciel de lumières.

Cet acte si pieux et si éclatant en l'honneur de l'Immaculée Conception de Marie plut tellement à Dieu qu'on vit peu de jours après les effets de la protection toute-puissante d'une si grande patronne ; car l'empereur s'étant immédiatement rendu à Erga, ville voisine de l'ennemi, arrêta tout à coup les rapides conquêtes des Suédois, qui avaient jeté la consternation dans toute l'Allemagne ; il les obligea de se retirer, et les contraignit de faire une paix glorieuse à tout l'empire. (Le Père Croiset, Année chrétienne.)

PRATIQUE (De saint François Xavier.)  EN L'HONNEUR DE MARIE.

Ayez pour l'Immaculée Conception une tendre dévotion, et invoquez la sainte Vierge sous le titre d'Immaculée, surtout dans les tentations contre la pureté ; c'est par cette pratique que le grand Saint François Xavier opéra tant de prodiges aux Indes et au Japon, dont il mérita de devenir l'apôtre, en baptisant onze rois et en convertissant un million d'infidèles. C'est aussi par cette pratique que les dévots de Marie sont victorieux du démon de l’impureté.

L'ANNUAIRE DE MARIE (Page 462-8) souvenir pour le 8 décembre…

LXVI° EXERCICE.  LE 8 DÉCEMBRE (Nous rappelons que ce qui suit a été écrit en 1831.)

POUR LA FÊTE DE L'IMMACULÉE CONCEPTION DE LA SAINTE VIERGE

Elogofioupiou.over-blog.com

 

 

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