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Que sert à l'homme de gagner l'univers s'il perd son âme

17 mars 2016 4 17 /03 /mars /2016 09:32

Le monde a toujours de la place pour les médiocres, jamais pour les très bons ou les très mauvais. Les bons sont un reproche pour les médiocres et les mauvais sont une gêne. C'est pourquoi, au Calvaire, la Bonté est crucifiée entre deux voleurs. C'est Sa vraie position : au milieu du rebut et des vauriens. Jésus est l'homme qu'il convient, à la place qui convient. Lui qui a dit qu'il viendrait comme un voleur pendant la nuit, II Se trouve entre deux voleurs ; le Médecin est au milieu des lépreux; le Rédempteur est au milieu de ceux qui ne sont pas encore rachetés.

Le bon larron, touché par le Sauveur en Croix, Lui dit : « Seigneur, souviens-Toi de moi quand Tu seras dans Ton Royaume. » (Luc 23, 42.)

C'est la seule parole adressée à la Croix, qui ne fut pas un reproche. Tandis que les passants ne voulaient apprécier la Divinité de Nôtre-Seigneur que d'après la délivrance de la douleur, le bon larron demandait la délivrance du péché. Celui qui croit ne demande aucune preuve, et il n'y avait point la condition : « Si Tu es le Fils de Dieu ». Les paroles du larron impliquaient que certainement Celui qui pouvait le faire entrer dans un royaume pouvait alléger sa douleur et détacher les clous, s'il le voulait.

L'attitude de chacun autour de la Croix, était à l'opposé de la foi vraie que manifestait le bon larron ; celui-ci croyait en effet alors que les autres refusaient de croire. Le mal­faiteur pénitent appela Jésus « Seigneur », c'était reconnaître en Lui quelqu'un qui possédait le droit de régir; il Lui assi­gna un royaume qui n'était certainement pas de ce monde, car Il ne portait aucune marque extérieure de la royauté. Victime et Seigneur n'étaient pas pour le bon larron des termes incompatibles.

Un voleur sur le point de mourir com­prit cela avant les Apôtres. C'est la seule conversion à l'ar­ticle de la mort qui soit mentionnée par les Évangiles, mais elle avait été précédée par la Croix de souffrance. Ce que le bon larron demanda méritait d'être retenu. Mais pourquoi fallait-il le retenir, si ce n'est parce que le pardon, offert par le Christ à Ses bourreaux, pouvait aussi bien être offert au voleur? Il n'y eut pas un mot de blâme ou de reproche il l'endroit du bon larron, car son cœur était déjà meurtri et brisé. Cette parole à la Croix est la seule qui reçut une réponse, et cette réponse était la promesse du Paradis que le larron recevrait le jour même.

Extrait de : LA VIE DE JÉSUS. Mgr Fulton J. Sheen (1960)

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