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Que sert à l'homme de gagner l'univers s'il perd son âme

17 mars 2015 2 17 /03 /mars /2015 11:56

Croire à l'existence de Dieu, à l'immortalité de l'âme, aux récompenses et aux châtiments dans l'autre monde et vivre, néanmoins, comme si l'on était persuadé du contraire, est une inconséquence dont le principe ne peut se trouver que dans l'ignorance ou le libertinage.

Aussi la Religion Catholique n'a-t-elle pas d'ennemis plus à craindre que l'aveuglement de l'esprit et la dépravation du cœur. Il y aurait moins d'incrédules si la Religion était mieux con­nue et il n'y en aurait pas un seul si les hommes étaient sans passions. Mais ni la coupable négligence des uns, ni la corruption des autres, ne feront jamais que ce qui est ne soit pas.

Or, le consentement unanime des peuples, le sens intime de chaque homme, l'univers et tout ce qu'il contient, sont autant de témoins qui attestent l'existence de Dieu. La pensée, la volonté, l'intelligence de l'âme sont autant de preuves de sa spiritualité et, par conséquent, de son immortalité.

Cela étant, comment expliquer la stupide indifférence de celui qui, sans précaution et sans crainte, ose s'avancer vers le terme fatal qui doit décider de son .éternité ! Je ne sais, dit-il, ce que je deviendrai un jour : tout ce que je puis dire, c'est que je mourrai et qu'en sor­tant de ce monde, je tomberai ou dans le néant comme la brute, ou entre les mains de Dieu pour être jugé. Je sais que, s'il y a un Dieu, il doit punir ceux qui, comme moi, ne se mettent nullement en peine de le servir ; tout me dit que ce Dieu existe, mais, parce que cette croyance gênerait mes inclinations, je préfère ne rien croire jusqu'à ce que je le voie. Peut-être qu'il ne sera plus temps alors de me repentir ; le témoignage de la foi, celui de l'univers et celui de ma propre conscience me l'assurent même: mais n'im­porte, et malgré l'évidence, j'espère qu'il n'en sera rien.

Peut-on se rendre compte de l'aveuglement de celui qui se joue ainsi de son sort éternel ? Car peut-il croire de bon­ne foi que le sort de l'homme pervers puisse être le même que 'celui de l'homme vertueux ? Le Dieu de toute justice regarde-t-il du même œil le vice et la vertu, l'impie qui le blasphème et le juste qui l'adore dans un saint trem­blement !

De toutes les connaissances, la véritable Religion est donc la plus importante pour l'homme ; c'est elle qui le modère dans la prospérité et le soutient dans l'adversité, lui apprenant que le temps n'est rien, mais que l'éternité est tout ; c'est elle qui assure la tranquillité des États, en apprenant à obéir aux puissances établies de Dieu, non seulement par la crainte du châtiment, mais par une obligation de cons­cience ; c'est elle qui forme le prince clément et le sujet fidèle, le maître juste et le serviteur probe, le magistrat intègre et l'ami véritable. Non seulement elle défend l'u­surpation du bien d'autrui, elle en interdit même le désir ; elle va plus loin encore, elle veut qu'on partage son pain avec celui qui est dans le besoin ; elle condamne non seu­lement le meurtre et la vengeance, mais elle ordonne le pardon des injures et l'amour des ennemis ; elle veut que nous fassions du bien à ceux qui nous font du mal et que nous priions pour ceux qui nous persécutent. "Chose étonnante ! dit Montesquieu, frappé de ces vérités, la Religion qui paraît n'être que pour l'autre vie, fait encore le bonheur de l'homme en ce monde. La société sans religion, dit le trop fameux Voltaire, ne serait qu'un repaire de bêtes féroces."

Concluons donc et disons que rien n'est plus important pour l'homme que l'étude de la Religion ; elle-même lui en fait une obligation : le premier devoir qu'elle impose est l'étude de ses préceptes et si elle demande la croyance de ses mystères, elle veut aussi qu'on reconnaisse les raisons qui en prouvent l'existence. Malheur donc à l'impie qui, blasphémant ce qu'il ignore, ose traiter avec mépris et re­garder comme préjugés populaires les vérités les plus cer­taines et les plus respectables ! Vérités que les plus grands génies ont reconnues après les avoir examinées avec soin, et qui, par suite d'une entière conviction, leur ont sacrifié leurs affections les plus tendres.

Jeunes gens, qui allez entrer dans le monde, n'oubliez jamais les préceptes de l'église ; soyez fidèles à vos devoirs ; ne vous laissez entraîner ni par les railleries ni par les exemples de ceux qui ont lâchement abandonné le sentier de la vertu.

Ne lisez que de bons livres, afin de vous instruire de plus en plus des vérités de la Religion ; plus vous serez instruits, plus vous serez fermes dans la foi ; plus vous étu­dierez la Religion Catholique, plus vous y trouverez des caractères de divinité. Ne vous laissez jamais éblouir par les vaines subtilités de l'irréligion ; ne prenez jamais des blasphèmes pour des raisons, ni des plaisanteries pour des preuves. Fuyez les mauvaises compagnies ; elles corrompent les bon­nes mœurs. Fuyez le vice et vous conserverez la foi.

Si, cependant, vous aviez le malheur de vous égarer, re­venez à Celui qui vous tend les bras et qui ne rejette ja­mais celui qui implore sa clémence : Ne sacrifiez pas votre éternité à un vil et méprisable respect humain.

histoire : Un de ces Chrétiens, qui n'ont du Christianisme que le Baptême, et qui n'avait jamais su son Catéchisme ou qui l'avait entièrement oublié, voulut (sans doute après une conversion sincère et dans les sentiments d'une profonde hu­milité) qu'on gravât sur sa tombe cette épitaphe : " Ci-gît l'insensé qui est sorti de ce monde sans presque se demander à "lui-même pourquoi il y était venu."

Note du rédacteur du blog : Il est évident que l’on parle ici de la véritable Église Catholique et de son enseignement d’avant le fameux concile hérétique de Vatican II.

Extrait de : NOUVEAU TRAITÉ DES DEVOIRS DU CHRÉTIEN ENVERS DIEU. (1860)

Elogofioupiou.over-blog.com

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