I. LE JARDIN DE GETSÉMANI.
L'Église enseigne qu'au jardin de Gethsémani, le Christ, dans son agonie, porta le fardeau de tous les péchés de l'humanité et que lorsqu'il apparut à ses apôtres, ceux-ci le reconnurent à peine. (C'est en vue de cette heure que Pierre, Jacques et Jean, qui l'accompagnaient à proximité immédiate du lieu de l'agonie, ont eu la grâce de Le voir transfiguré sur la montagne du Thabor.)
L'Église, aujourd'hui, porte le fardeau des péchés de ceux qui la composent. L'effacement du sens du péché consécutif au silence que l'on fait sur les commandements, la licence des mœurs, la désaffection pour le sacrement de pénitence, les sacrilèges, les insultes au Christ et à Sa Mère, des ministres du culte devenus pécheurs publics, font qu'elle est, en quelque sorte, défigurée au point que ses ennemis s'en réjouissent et sont prêts à crier victoire.
Pendant ce temps, alors que des prêtres souffrent le martyre et que des catholiques sont meurtris de douleurs, combien d'apôtres dorment sans se rendre compte de la situation angoissante et dramatique dans laquelle se trouve l'Église, comme les apôtres dormaient au mont des Oliviers ?
Ajoutons qu'aujourd'hui des prêtres et des séminaristes abandonnent le sacerdoce comme les apôtres abandonnèrent Jésus au moment de son arrestation.
(A suivre)
Extrait de : MARIE ET LA GRANDE HÉRÉSIE,
Guy Le Rumeur (1974)
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