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Que sert à l'homme de gagner l'univers s'il perd son âme

12 mars 2023 7 12 /03 /mars /2023 17:00

 Cet article s’adresse aussi aux garçons qu’aux filles

  La plupart des jeunes filles, qui quitter l'école ou le pensionnat, c'est dire un éternel adieu à l'étude, à toutes les études ; c'est fermer pour toujours les livres classiques et tous les traités d'orthographe, de langues, de littérature, d'histoire, de sciences quelconques. Agir ainsi, chacune d'elles pense être libre ; mais il est une étude, une science dont nous allons parler parce qu'on la relègue dans l'oubli avec toutes les autres, par un abus déplorable : c'est l'étude, de la science de la religion.

  Une vraie chrétienne devrait étudier la religion toute sa vie : c'est-à-dire être bien convaincue qu'il lui reste tou­jours beaucoup à apprendre dans cette sublime science, qu'il lui est nécessaire en outre de relire ce qu'elle a appris déjà pour ne pas l'oublier, et enfin qu'elle doit se fortifier de plus en plus dans la connaissance de la religion pour affer­mir sa foi et être à même de la défendre devant les ennemis de l'Église si elle se trouvait obligée à le faire.

   Ajoutons que de toutes les études, de toutes les sciences celle de la religion est la plus noble et la plus importante. Les autres études sont facultatives ; celle-là est indispensa­ble. Et chose triste à dire, c'est souvent l'étude la plus négligée, la moins goûtée. Même chez les catholiques, combien n'ont de la religion qu'une simple teinture, une connaissance très superficielle ! Et cela vient naturellement de ce qu'ils ne l'ont jamais étudiée à fond, qu'ils ont fait passer mille autres choses avant celle-là.

  Comme le remarque judicieusement un auteur, « on croit, dès qu'il s'agit de religion, qu'on en sait toujours assez, et on a les idées les plus étranges des dogmes de l'Église, de ses enseignements, de sa morale même. On fait dire aux prêtres les choses les plus absurdes, les plus ridicules. On en arrive à des préjugés inouïs. Quant aux gens du monde, on ne peut imaginer combien grossières sont leurs erreurs, combien honteuse est leur ignorance. »

  Mais vous, jeune Lectrice, qu'avez-vous à faire ? Vous avez à vous instruire solidement. Et comment y arriverez-vous ? Vous y arriverez par une étude sérieuse et approfondie.

  Mais encore, où ferez-vous cette étude ? Vous la ferez particulièrement au catéchisme de persévérance. Le caté­chisme est l’école de la religion. (Il faut compléter chez soi cette étude par un bon ouvrage de religion, soit un cours d'instruction religieuse, soit le Catéchisme de persévérance de Mgr Gaume, etc. )

  C'est là qu'on apprend à la connaître et à la juger. C'est là qu'elle apparaît sous son véritable jour, dans sa splendeur et dans son immensité.

  Savez-vous, ma chère enfant, ce qu'est la religion catholi­que, à laquelle vous avez le bonheur d'appartenir ? Il n'y a rien dans le monde qui lui ressemble, c'est la plus admira­ble des merveilles.

   La religion catholique existe, personne ne peut le nier ; et, quoique plusieurs disent qu'elle est usée, qu'elle a fait son temps, qu'elle se meurt, elle agit toujours, elle remplit l'univers, elle enseigne, elle commande, elle est pleine de vie.

   En dehors d'elle, il n'y a rien de certain, c'est le doute le plus affreux. Elle seule nous révèle tout ce que nous pouvons désirer savoir sur Dieu, sur la création et sur nous-mêmes.

   En dehors d'elle, où y a-t-il une autorité solide, une loi sacrée, une garantie sociale ? Qui a le droit de parler comme elle et de se faire obéir ? Elle règle nos pensées, nos actions et nos désirs, nous savons par elle ce que nous devons à Dieu, à notre prochain, ce que nous devons à nous-mêmes.

   En dehors d'elle, où est la vertu véritable ? où est la puissance capable de la produire ? Elle seule inspire le courage de la vertu ; elle seule donne la grâce de la porter à sa perfection. Avec elle, nous pouvons être humbles, chastes, résignées ; nous pouvons arriver même à verser notre sang sous la main du bourreau pour confesser notre foi et pour défendre notre vertu.

   Quelle histoire peut-on mettre en parallèle avec l'histoire catholique ? où sont les livres qui renferment ce que ren­ferment la Bible et les saints Évangiles ? Et que dire de Jé­sus-Christ, de sa vie, de ses miracles, de son Église ?

  Non, rien n'est plus grand, rien n'est plus admirable, rien n'est plus digne de notre attention, de notre étude, que la connaissance de notre religion. Il ne faut négliger aucun des moyens qui sont offerts, pour l'avoir aussi complète que possible. Plus on s'y livre, plus l'esprit se dilate, plus le cœur prend d'essor, plus les aspirations deviennent nobles et élevées, plus on domine les misères de ce monde, plus on comprend ses devoirs, et plus on les remplit avec fidélité.   Ne croyez donc jamais connaître assez votre religion, et ne cessez jamais de vous en instruire. Lisez toute votre vie des livres qui vous la fassent voir chaque jour davantage dans ce qu'elle a de merveilleux et de consolant. Assistez, chaque fois que vous le pouvez, aux instructions qui sont faites à l'église. N'oubliez jamais ce qui vous est enseigné : l'oubli de la religion est le plus criminel des oublis.

   A l'heure qu'il est, c'est dans tous les lieux qu'on entend prendre à partie la religion : sa doctrine, son culte, ses minis­tres, tout est attaqué sans trêve ni merci.

   Voilà certes une nouvelle preuve de l'absolue nécessité de bien la connaître, et par conséquent d'en faire une étude approfondie, afin de discerner sans peine ce qu'il y a de faux et d'erroné dans de telles attaques et de ne pas tomber dans le doute ou l'incrédulité si l'on ne voit aucune réponse à faire à ces objections.

    Nous ne conseillons pas toutefois d'engager des discussions avec les impies qui formulent leurs griefs contre le catholi­cisme. Sauf le cas où une femme, une jeune fille serait mise en demeure de dire sa pensée (cas auquel elle devrait affirmer hautement la vérité religieuse) son rôle n'est pas de soute­nir des controverses, et il pourrait se présenter plus d'un inconvénient si elle s'y risquait, surtout n'étant pas par­faitement au courant de ces questions. Mais, pour son propre compte et pour la sauvegarde de sa foi, il est, sinon néces­saire, du moins très avantageux, qu'elle connaisse assez la religion pour démasquer du premier coup le mensonge ou le sophisme. Elle acquerra cette science principalement en consultant un petit traité de défense religieuse, par exem­ple « Le jeune Apologiste ».

Elogofioupiou.com

Extrait des Lectures médités

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